La direction de lutte contre l'analphabétisme,
relevant du ministère de l'Education nationale, rend publics les chiffres de
l’alphabétisation au Maroc. Malgré des constats satisfaisants, il y a du pain
sur la planche. Beaucoup de pain…
Le Maroc a célébré le la Journée internationale de l'Alphabétisation, le 8septembre
2013. Déclinée sous le signe de la sensibilisation et la mobilisation, cette
journée a été l’occasion de faire le point sur un des fléaux nationaux les plus
récalcitrants. Selon la direction de lutte contre l'analphabétisme, relevant du
ministère de l'Education nationale, le taux d'analphabétisme de la population
âgée de plus de dix ans a été ramené de 43% en 2004, d'après le recensement
général de la population et de l'habitat, à 28% selon les résultats de
l'enquête nationale sur l'analphabétisme de 2012. C’est une embellie, certes.
Mais elle cache d’autres vérités.
28% c’est énorme. Quand on sait que le dernier analphabète allemand e a
été enterré en 1969, le dernier chez nous, mourra dans mille ans. Mais avoir fréquenter un banc d’école
pour lire l’abécédaire ne veut plus dire qu’on n’est plus analphabète. Evidemment
les chiffres donnent dans l’euphorie. On apprend que le nombre des
bénéficiaires des programmes d'alphabétisation est passé de 286.000 en
2002-2003 à près de 763.000 personnes au titre de 2012-2013. De ce fait, le
cumul des bénéficiaires pendant les 10 dernières années se chiffre à plus de
6,5 millions de personnes. C’est un acquis, mais combine de personne, parmi
elle, ont dépassé les classes préparatoires ? Combien d’abandons
scolaires ? Toujours dans la cas chiffres, le nombre des bénéficiaires des
programmes d’alphabétisation au titre de l'année 2012-2013 a atteint un chiffre
record de près de 763.000 personnes, se répartissant entre les Organisations
non gouvernementales (398.000/52,2%), les départements et institutions publics
(363.000/47,6%) et les entreprises (moins de 2.000 bénéficiaires). La bonne
ouvelle, c’est que les femmes ont représenté au titre de 2012-2013 plus de 88%
de l'ensemble des bénéficiaires et 48% des bénéficiaires sont issus du milieu
rural, une zone qui souffre de tous les maux qui ont rongé le corps de
l’éducation nationale au Maroc.
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