lundi 7 octobre 2013

Journée internationale de l'Alphabétisation Le Maroc traîne toujours


La direction de lutte contre l'analphabétisme, relevant du ministère de l'Education nationale, rend publics les chiffres de l’alphabétisation au Maroc. Malgré des constats satisfaisants, il y a du pain sur la planche. Beaucoup de pain…

Le Maroc a célébré le  la Journée internationale de l'Alphabétisation, le 8septembre 2013. Déclinée sous le signe de la sensibilisation et la mobilisation, cette journée a été l’occasion de faire le point sur un des fléaux nationaux les plus récalcitrants. Selon la direction de lutte contre l'analphabétisme, relevant du ministère de l'Education nationale, le taux d'analphabétisme de la population âgée de plus de dix ans a été ramené de 43% en 2004, d'après le recensement général de la population et de l'habitat, à 28% selon les résultats de l'enquête nationale sur l'analphabétisme de 2012. C’est une embellie, certes. Mais elle cache d’autres vérités.  28% c’est énorme. Quand on sait que le dernier analphabète allemand e a été enterré en 1969, le dernier chez nous, mourra dans mille ans.  Mais avoir fréquenter un banc d’école pour lire l’abécédaire ne veut plus dire qu’on n’est plus analphabète. Evidemment les chiffres donnent dans l’euphorie. On apprend que le nombre des bénéficiaires des programmes d'alphabétisation est passé de 286.000 en 2002-2003 à près de 763.000 personnes au titre de 2012-2013. De ce fait, le cumul des bénéficiaires pendant les 10 dernières années se chiffre à plus de 6,5 millions de personnes. C’est un acquis, mais combine de personne, parmi elle, ont dépassé les classes préparatoires ? Combien d’abandons scolaires ? Toujours dans la cas chiffres, le nombre des bénéficiaires des programmes d’alphabétisation au titre de l'année 2012-2013 a atteint un chiffre record de près de 763.000 personnes, se répartissant entre les Organisations non gouvernementales (398.000/52,2%), les départements et institutions publics (363.000/47,6%) et les entreprises (moins de 2.000 bénéficiaires). La bonne ouvelle, c’est que les femmes ont représenté au titre de 2012-2013 plus de 88% de l'ensemble des bénéficiaires et 48% des bénéficiaires sont issus du milieu rural, une zone qui souffre de tous les maux qui ont rongé le corps de l’éducation nationale au Maroc. 



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