La saison de la chasse s’ouvre au Maroc en octobre et finit en
février.
Les espèces chassées au Maroc sont le sanglier, la perdrix Gambra,
le
lièvre, le lapin de garennes, la tourterelle des bois, la caille des blés,
le
canard Colvert et la Bécassine des marais.
La
chasse au sanglier bat déjà son plein dans la région du Rif. Les aficionados
ont revêtu treillis et besaces. Ils sont mis les cartouches en place et armé
leurs tirs pour se faire quelques beaux spécimens. C’est que le sanglier reste
l’animal favori des grands chasseurs, marocains ou étrangers ayant autorisation
de chasser sur les territoires de chasse marocains.
Pour
les spécialistes, le sanglier est l’unique espèce de la grande faune qui a le
statut de gibier au Maroc. Son aire de répartition s'étend du Rif à
l'Anti-Atlas. Un vaste territoire où il prospère. Ce qui offre aux chasseurs de
grandes possibilités d’en attraper. Les proies sont ensuite consommées par les
étrangers ou alors vendues à des amoureux de la chair du sanglier.
Selon
le haut commissariat aux eux et forêts, « la chasse du sanglier débute en
octobre et ferme fin février. Elle est ouverte pendant tous les jours de la
semaine sauf le vendredi pour les chasseurs nationaux et les étrangers
résidents avec un quota d'une bête par chasseur et par jour. La chasse
autorisée se fait en battue sous la supervision du personnel forestier.»
Les espèces prisées
Une
réglementation stricte qui n’obéit à aucune dérogation. Excepté bien entendu
les actes isolés de braconnage, toujours en vigueur et combattus par le
département forestier avec de lourdes sanctions et amendes.
Quoi
qu’il en soit, pour les mordus de la gâchette, tous les randonneurs, ceux qui
aiment le grand air, le contact avec la nature, les jeux de pistes et les
montées d’adrénaline, la saison de la chasse est déclarée ouverte depuis le début du mois d’octobre.
Si certains aiment les battues
derrière le sanglier, animal farouche et très difficile à cerner, il y a ceux
qui courent derrière des proies comme le lièvre ou le lapin. Mais ce qu’il faut
savoir c’est que les lièvres sont de plus en plus
rares au Maroc. Leurs terrains de prédilection restent les régions montagneuses
mais aussi les espaces sylvestres.
Comme le lièvre est un animal solitaire plus actif la nuit que le jour,
et que la chasse est interdite de nuit, on comprend aisément qu’il faut être un
fin limier pour débusquer son dîner. La chasse
débute en octobre et ferme fin décembre. Il faut savoir qu’elle n’est permise
que les dimanches et les jours de fêtes nationales. Souffrant de braconnage,
les responsables serrent les boulons et tentent par tous les moyens de
préserver l’espèce en mettent des gardes fous devant la chasé et surtout les
dégâts du braconnage qu’il faut combattre avec fermeté.
A tir d’aile
D’autres
volatiles sont aussi prisés comme la tourterelle dont la chasse est ouverte en juin-juillet dans la région du Souss Massa-Draa, en
juillet-août pour la région du Nord et en juin-août pour le reste du pays.
C'est un gibier très apprécié par les chasseurs touristes. Elle se chasse à
l'affût le matin, au lever du jour, et en fin d'après midi. Cuisinée, c’est un
régal disent les connaisseurs. Il y a ussi la caille des blés qui fait des
heureux. On la rencontre dans les périmètres irrigués, principalement dans la
plaine de Tadla et dans le Haouz et les provinces du littoral marocain. Depuis
le début d’octobre plusieurs groupes de chasseurs battent les plaines à
l’affût. Ils ont jusqu’à la fin février pour ajouter d’autres trophées à leurs
tableaux de chasse. Restent le canard et la bécassine. Le premier est protégé
et la période de sa capture ne dure que deux mois. Il est répandu partout
surtout dans les régions humides, les lacs naturels, les mares…etc. quant aux
bécassines, elles n’arrivent au Maroc que vers la fin du mois de
septembre. Ce n’est qu’à partir de
la mi-octobre qu’on peut observer de fortes concentrations dans les marais du
Tangérois, du Loukkos et d’Arbaoua, ainsi que dans la lagune de Moulay
Bousselham et dans les rizières du Gharb. Comme cette espèce hiverne au Maroc,
c’est le met de choix des chasseurs qui s’en donnent à cœur joie. Plus de 4
mois de traque et de plaisir pour les amoureux des sensations fortes.
Braconnage sinistre
Avec toutes ses variétés
animales, la chasse est un sport très répandu au Maroc. Mais le braconnage
demeure un fléau récalcitrant. En effet, malgré des lois et des interdictions
claires, les braconniers sillonnent les montagnes et les plaines et font des ravages.
Pourtant, le département des eaux et forêts est clair : On ne doit pas
chasser à l’affût à l’exception du gibier dit d'eau et de passage. Il ne faut
pas chasser avec des armes «équipées d'une lunette ou de tout dispositif, fixe
ou amovible, comportant des graduations ou des repères de réglage de tir pour
des distances supérieures à 300 mètres. » comme le stipule la loi.
Pourtant les braconniers redoublent de technicités pour faire le maximum de
prises. Ils ont aussi recours à d’autres techniques interdites comme la chasse
en temps de neige, a chasse au
sloughi, la Chasse au furet, la chasse soit au filet, soit à l'aide d'appeaux,
d'appelants, de chanterelles, de pièges, de lanternes, de bourses, de lacets ou
d'autres engins analogues. Certaines n’hésitent pas à avoir recours à des
drogues, voire des posions et d’autres procédés bactériens, de virus ou
d'appâts de nature à enivrer ou à détruire le gibier.
Dans un beau pays comme le Maroc
où la chasse doit rester un sport noble, le braconnage décime les populations
fragiles et participe à la destructions des équilibres écologiques de tout le
pays.
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