mercredi 30 octobre 2013

Ouverture de la saison de la chasse au Maroc: Le vol suspendu de la cigogne


La saison de la chasse s’ouvre au Maroc en octobre et finit en février. 
Les espèces chassées au Maroc sont le sanglier, la perdrix Gambra, 
le lièvre, le lapin de garennes, la tourterelle des bois, la caille des blés, 
le canard Colvert et la Bécassine des marais.




La chasse au sanglier bat déjà son plein dans la région du Rif. Les aficionados ont revêtu treillis et besaces. Ils sont mis les cartouches en place et armé leurs tirs pour se faire quelques beaux spécimens. C’est que le sanglier reste l’animal favori des grands chasseurs, marocains ou étrangers ayant autorisation de chasser sur les territoires de chasse marocains.
Pour les spécialistes, le sanglier est l’unique espèce de la grande faune qui a le statut de gibier au Maroc. Son aire de répartition s'étend du Rif à l'Anti-Atlas. Un vaste territoire où il prospère. Ce qui offre aux chasseurs de grandes possibilités d’en attraper. Les proies sont ensuite consommées par les étrangers ou alors vendues à des amoureux de la chair du sanglier.  
Selon le haut commissariat aux eux et forêts, « la chasse du sanglier débute en octobre et ferme fin février. Elle est ouverte pendant tous les jours de la semaine sauf le vendredi pour les chasseurs nationaux et les étrangers résidents avec un quota d'une bête par chasseur et par jour. La chasse autorisée se fait en battue sous la supervision du personnel forestier.»


Les espèces prisées
Une réglementation stricte qui n’obéit à aucune dérogation. Excepté bien entendu les actes isolés de braconnage, toujours en vigueur et combattus par le département forestier avec de lourdes sanctions et amendes.
Quoi qu’il en soit, pour les mordus de la gâchette, tous les randonneurs, ceux qui aiment le grand air, le contact avec la nature, les jeux de pistes et les montées d’adrénaline, la saison de la chasse est  déclarée ouverte depuis le début du mois d’octobre.
Si certains aiment les battues derrière le sanglier, animal farouche et très difficile à cerner, il y a ceux qui courent derrière des proies comme le lièvre ou le lapin. Mais ce qu’il faut savoir c’est que les lièvres sont de plus en plus rares au Maroc. Leurs terrains de prédilection restent les régions montagneuses mais aussi les espaces sylvestres.  Comme le lièvre est un animal solitaire plus actif la nuit que le jour, et que la chasse est interdite de nuit, on comprend aisément qu’il faut être un fin limier pour débusquer son dîner.  La chasse débute en octobre et ferme fin décembre. Il faut savoir qu’elle n’est permise que les dimanches et les jours de fêtes nationales. Souffrant de braconnage, les responsables serrent les boulons et tentent par tous les moyens de préserver l’espèce en mettent des gardes fous devant la chasé et surtout les dégâts du braconnage qu’il faut combattre avec fermeté.

A tir d’aile
D’autres volatiles sont aussi prisés comme la tourterelle dont la chasse est ouverte en juin-juillet dans la région du Souss Massa-Draa, en juillet-août pour la région du Nord et en juin-août pour le reste du pays. C'est un gibier très apprécié par les chasseurs touristes. Elle se chasse à l'affût le matin, au lever du jour, et en fin d'après midi. Cuisinée, c’est un régal disent les connaisseurs. Il y a ussi la caille des blés qui fait des heureux. On la rencontre dans les périmètres irrigués, principalement dans la plaine de Tadla et dans le Haouz et les provinces du littoral marocain. Depuis le début d’octobre plusieurs groupes de chasseurs battent les plaines à l’affût. Ils ont jusqu’à la fin février pour ajouter d’autres trophées à leurs tableaux de chasse. Restent le canard et la bécassine. Le premier est protégé et la période de sa capture ne dure que deux mois. Il est répandu partout surtout dans les régions humides, les lacs naturels, les mares…etc. quant aux bécassines, elles n’arrivent au Maroc que vers la fin du mois de septembre.  Ce n’est qu’à partir de la mi-octobre qu’on peut observer de fortes concentrations dans les marais du Tangérois, du Loukkos et d’Arbaoua, ainsi que dans la lagune de Moulay Bousselham et dans les rizières du Gharb. Comme cette espèce hiverne au Maroc, c’est le met de choix des chasseurs qui s’en donnent à cœur joie. Plus de 4 mois de traque et de plaisir pour les amoureux des sensations fortes.

 Braconnage sinistre

Avec toutes ses variétés animales, la chasse est un sport très répandu au Maroc. Mais le braconnage demeure un fléau récalcitrant. En effet, malgré des lois et des interdictions claires, les braconniers sillonnent les montagnes et les plaines et font des ravages. Pourtant, le département des eaux et forêts est clair : On ne doit pas chasser à l’affût à l’exception du gibier dit d'eau et de passage. Il ne faut pas chasser avec des armes «équipées d'une lunette ou de tout dispositif, fixe ou amovible, comportant des graduations ou des repères de réglage de tir pour des distances supérieures à 300 mètres. » comme le stipule la loi. Pourtant les braconniers redoublent de technicités pour faire le maximum de prises. Ils ont aussi recours à d’autres techniques interdites comme la chasse en temps de neige,  a chasse au sloughi, la Chasse au furet, la chasse soit au filet, soit à l'aide d'appeaux, d'appelants, de chanterelles, de pièges, de lanternes, de bourses, de lacets ou d'autres engins analogues. Certaines n’hésitent pas à avoir recours à des drogues, voire des posions et d’autres procédés bactériens, de virus ou d'appâts de nature à enivrer ou à  détruire le gibier.
Dans un beau pays comme le Maroc où la chasse doit rester un sport noble, le braconnage décime les populations fragiles et participe à la destructions des équilibres écologiques de tout le pays.



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