vendredi 11 octobre 2013

Affaire du navire « Kenza » immobilisé dans le port de Gagliari en Sardaigne Sale temps pour les navigateurs marocains


Depuis cinq mois, l’équipage du navire Kenza est en grève dans le port de Gagliari en Sardaigne. Les 15 marins demandent que leurs salaires soient payés et que leur situation sociale soit régularisée.



Le calvaire dure depuis le 7 mai 2013. L’équipage marocain du navire M/V Kenza, de la compagnie maritime IMTC, est en grève au port de Cagliari au sud de la Sardaigne en Italie pour réclamer ses salaires bloqués par l’armateur depuis plus de 5 mois. Inutile de souligner ici que ce sont quinze familles qui vivent depuis plusieurs mois dans la peur et l’attente incertaine du retour de ces marins, qui sont pris en otage entre leur désir de rentrer au sein de leur famille et la volonté de tenir le coup pour avoir leur droit et que justice soit faite. Car il est ici question de souffrance humaine pour ces navigateurs qui vivent reclus dans leur navire, coupés du monde et ne bénéficiant que de l’aide des autorités italiennes qui crient déjà à un scandale humanitaire. En effet, même le président du port de Cagliari, Piergiorgio Massidda est monté à plusieurs reprises au créneau pour dénoncer une situation qui s’éternise alors que le tribunal italien a déjà donné son verdict dans une affaire où quoi qu’il arrive les marins auraient perdu plus de cinq mois de leurs vies : "La présence de ce navire pourrait créer des problèmes au port de Cagliari. Nous lançons ce cri d'alarme afin d'aider à résoudre une histoire humaine dramatique sur laquelle nous ne pouvons pas fermer les yeux. Je vais demander à tous les députés de Sardaigne de signer une lettre qui sera  envoyée au ministère des Affaires étrangères pour que le problème du navire Kenza soit résolu. Il y a des lois internationales qui pourraient sortir de l'impasse dans l'attente d'une solution ",   a souligné le directeur du port.  
Navires à l’arrêt
Pour les marins contactés par MHI, « c’est un état d’emprisonnement que l’on vit ici. Nous sommes sujets à des enjeux commerciaux  alors que nous avons des droits et les lois sont claires. Nous voulons que nos dix mois de saalires soient payés et surtout recouvrer tous nos droits sociaux au niveau de la CNSS et de la CIMR », assènent à l’unisson, tous les grévistes. Sur un autre niveau, il faut rappeler que la Fédération Internationale des ouvriers du Transport (ITF) s’est saisie de cette affaire pour défendre les droits de l’équipage marocain bloqué. Ce dernier a également envoyé une lettre à l’ambassadeur du Maroc en Italie demandant son soutien. Cette situation fait écho à celle de l’armateur qui traverse une forte zone de turbulences à cause de grandes difficultés financière. Ce qui l’a obligé à arrêter l’activité de ses navires. Ceux-ci sont actuellement à l’arrêt, dont 5 navires dans le port de Casablanca et un navire dans le port de Tanger Med.  Pour rappel, le groupe IMTC opérant dans le transport de marchandises et de passagers est la plus grande société maritime privée au Maroc en nombre de navires et en capacité de transport.



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