samedi 12 octobre 2013

La viande rouge provoque des maladies cardiovasculaires et des cancers


Plusieurs études, dont celle, la plus médiatisée, publiée en juillet 2013, pointent du doigt les dangers liés à la consommation des viandes rouges. La conclusion d’une étude menée par des chercheurs de la Harvard Medical School donne froid dans le dos.





La viande rouge peut tuer l’être humain. C’est aujourd’hui un fait établi par de très nombreuses études. La dernière en date, rendue publique en juillet 2013, démontre que la consommation des viandes rouges occasionne des cancers et des maladies cardiovasculaires. Mais aussi le diabète et d’autres maladies. Les scientifiques de la Harvard Medical School ont analysé les données de 120 000 personnes, hommes et femmes sur une période courant de 1980 à 2008. C’est simple. Les résultats ne souffrent aucune ombre : manger de la viande rouge « augmente le risque de mortalité de 13 %, le risque de maladie cardiovasculaire de 18% et le risque de mortalité par cancer de 10%.». Pire avec juste 100 grammes de viande par jour, on augmente nos risques d’avoir un diabète de 4%.
Pourtant la viande rouge tient le haut du pavé dans la consommation des Marocains. Non seulement, elle est un risque. Mais chez nous, la viande peut être avariée, soumises à des conditions d’hygiène plus que douteuses et provenant d’abattages clandestins. Les affaires de viandes pourries, ramassés même chez de très grandes enseignes nationales, sèment le doute. Des milliers de kilos sont  récoltés chaque année et incinérés. Il faut alors faire un tour du côté de l’Office national de la sécurité alimentaire (ONSSA) pour se rendre compte du travail fait pour stopper l’hémorragie et éviter aux consommateurs marocains des risques graves d’intoxication, pouvant entrainer la mort. Malgré ce travail et la contrôle, de très nombreux tricheurs passent par les mailles du flet.


Viandes avariées
La couleur rouge vif détermine la qualité et le degré de fraîcheur d’une viande. Mais détrompez-vous, les vendeurs de viandes, boucheries de luxe, étalage sommaire, abattage clandestins ou encore viandes à même le sol dans les souks hebdomadaires de compagne, les techniques de leurrer le client sont nombreuses.  
Quand on va acheter une viande sur la route, vers Dar Bouazza, nous dit ce médecin nutritionniste à Casablanca, le risque est de tomber sur une bête qui a passé toute une journée à proximité des pots d’échappements. « Mais généralement la viande est récente, voire même abattue le jour même. Ce qui peut être dangereux, c’est d’acheter dans des superettes ou des boucheries à enseignes dites modernes, là où on ne peut jamais savoir d’où vient la viande, ni quand la vache ou le mouton ont été égorgés ».
En effet, nous avons fait un tour chez de nombreux bouchers. La qualité de la viande ne trompe pas. « Rouge vif, bien ferme, avec des giclettes de sang quand on passe le couteau dessus». Ce que nous confie Brahim, une fine lame dans le domaine de la barbaque est très vite vérifié quand on se balade chez certains bouchers, adeptes des l’abattage clandestins. Non pas que la viande soit moins fraiche (parfois, la viande est encore chaude), mais c’est la provenance de la bête qui sème un doute très légitime. Vache malade, sans contrôle de vétérinaire, on peut attraper « n’importe quelle maladie juste en se faisant un tagine », ajoute, le nutritionniste, qui affirme conseiller à ces patients « d’éviter les viandes rouges, de manger plus de poisson et de poulet, voire de la dinde, pour éviter d’autres complications de santé liés à la nature même de la viande rouge ».
Bactéries dangereuses
De fait, la viande rouge est décriée partout dans le monde. De nombreuses études scientifiques ont démontré le lien entre maladies cardiovasculaires, cancers, attaques cérébrales, diabète… et la consommation de viande. Un danger aggravé par les conditions de production de la viande qui sont à l’origine, chaque année, de 90% des cas d’intoxications alimentaires.  La cause ? Pour les plus grands spécialités, y compris des vétérinaires marocains, qui travaillent pour des battoires marocains, c’est «le recours massif aux antibiotiques et aux hormones qui provoque  le développement de bactéries telles que la Salmonella et le Campylobacter, et la recrudescence de certaines affections comme le Staphylococcus Aureus et l’E. Coli ». Il faut savoir  que cette dernière affection est impossible à traiter ni à guérir. C’est dire tous les dangers liés à la consommation des viandes rouges. Comme le souligne le Dr William C. Roberts, rédacteur en chef de l’American Journal of Cardiology, « Quand nous tuons les animaux pour les manger, ce sont eux qui finissent par nous tuer car leur viande n’a jamais été destinée à l’être humain.»
Même son de clohe  chez une autre imminence grise, le professeur T. Colin Campbell, responsable de l’étude China Project. Pour cette autorité mondiale dans le domaine, «Nous sommes fondamentalement une espèce végétarienne, et nous devrions consommer une grande variété d’aliments végétaux et réduire au minimum notre consommation de nourriture animale. » L’un des arguments qui devrait nous faire changer d’habitudes alimentaires, est la longévité. C selon toutes les études, réalisées dans le monde, depuis 20 ans, «l’homme gagne en bien-être et en longévité, plus quatre années quand on s’abstient de consommer de la viande pendant 20 ans ».


Encadré
Les sulfites, ennemi numéro 1
Au Maroc, dans certains  superettes  et boucheries dites spécialisées qui vendent de la viande préemballée, la technique la plus courante est d’ajouter des gaz sous l’emballage. Cela permet de garder une teinte rouge vif à la viande, mais en réalité comme, plusieurs spécialistes l’ont démontré, lors d’un programme dédié aux tricheries sur les viandes rouges, sur Radio Canada, réalisé en août 2012 et rediffusée en août 2013, suite aux différents scandales qui ont touché l’Europe, sur la qualité des viandes rouges, la viande est déjà avariée. Elle est déjà gorgée de bactéries. Elle peut alors donner des maux de ventre, des diarrhées, voire de sérieuses intoxications.  L’autre poison ce sont les suffîtes, utilisés presque dans toute l’industrie agro-alimentaires. Il s’agit de produits chimiques qui jouent un rôle anti-oxydant. Ce qui permet par exemple aux viandes de rester rouges, alors qu’elles sont déjà avariées. L’astuce est d’en induire les viandes avant de les exposer en vitrine. Cela colle aux doigts aux on les passe sur la viande. Ils sont aussi de goût salée et peuvent faire très mal. Les chercheurs sont formels : « Les sulfites, même à faibles doses peuvent être nocifs pour la santé. Ils peuvent provoquer des réactions allergiques chez certaines personnes, souvent chez les asthmatiques et déclencher des réactions d’intolérance (maux de tête, éternuement, nez qui coule, démangeaisons…). »  

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