Tiré du roman The Iceman
: the True Story of a Cold-blooded Killer d’Anthony Bruno et du
documentaire de James Thebaut The
Iceman Tapes: Conversations With A Killer, c’est un opus costaud, avec un Michael Shannon dans
le rôle de sa vie.
Le film raconte le parcours d’un
immigré d’origine polonaise qui deviendra le plus grand tueur à gages de
l’histoire des USA. L’histoire est réelle. Elle a fait l’objet d’un roman,
intitulé « The Iceman, the
True Story of a Cold-blooded Killer » signé Anthony
Bruno. Un livre bien documenté qui a détaillé la vie insaisissable d’un homme
pas comme les autres. Marié, père de deux filles, Richard Kuklinski, surnommé « The Iceman » mène une vie calme. Il
est fou amoureux de sa femme. Sa vie tourne autour de ses deux filles. Mais
quand il quitte le foyer conjugal, il est le tueur à gages le plus froid, le
plus glacial de l’Amérique.
Sans morale
Cette double vie est bien transposée
sur grand écran par un Ariel Vromen, bien inspiré par son personnage. Et le
rôle du tueur est incarné par Michael Shannon, qui joue là le rôle de toute une
vie. On ne serait pas étonné de le voir nominé aux oscars tant son jeu est
limpide et sans la moindre fausse note. Richard Kuklinski loue ses servies à la
maffia et allonge les corps sur son chemin. Quand il est écroué en 1986, lors
d’un procès à sensation, comme seule la sainte Amérique sait nous en gratifier,
on découvre qu’il a au moins refroidi une centaines de personnes.
Le propos d’Ariel Vromen n’est pas de
juger. Aucune morale à deux sous dans cette belle histoire, livrée en thriller
haletant. Rien que la vie d’un homme qui a deux vies. L’une pour les siens. Et
l’autre, pour les autres. On ne juge pas non plus les motivations de ce
bonhomme, mais on expose des faits. La psychanalyse à la mode à Hollywood passe
ici à la trappe. On fait du cinéma, on écrit par images. La morale, c’est dans
un lieu de culte qu’il faut aller la chercher.
Film corsé, au montage parfait,
« The Iceman » est à coup sûr l’un des plus grands films de cette
rentrée 2013. Avec des acteurs au poil comme Ray Liotta, excellent en maffieux
sur le retour et surtout la grande surprise Winona Ryder que l’on retrouve
après des années de disette bonne actrice comme à ses débuts. Sauf qu’avec quelques années de plus, elle a
gagné en maturité et en introspection.
Réalisé par Ariel Vromen. Avec Michael Shannon, Winona Ryder, Ray
Liotta et James Franco.
Bientôt en salles au Maroc
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