En salles : Robert De Niro multiplie les rôles d’action
simples. Une manière de tenir la dragée haute aux as du cinéma du genre. Dans
Killing Season, il est égal à lui-même, sobre, juste et tout bonnement un
caméléon.
Il ne faut pas s’attendre à des
merveilles. Ce n’est pas du tout le film de l’année. Mais c’est bougrement bon se huis clos
durant plus d’une heure et demi entre De Niro et Travolta. Parce que c’est de
cela qu’il s’agit. Deux personnages qui s’affrontent. Deux piliers pour un seul
film. Et il y a la nature comme décor derrière pour faire cohabiter deux hommes
qui se traquent à tour de rôle.
De quoi s’agit-il dans ce film. Killing
Season est une histoire de vengeance qui sera consommée des années plus trad.
Un vétéran de l’armée américaine, campé par De Niro, vit retiré dans une cabine
forestière. Un jour il rencontre, par un temps de chien, un touriste
randonneur, avec un accent à couper au couteau. Ce n’est pas un écologiste
amoureux des beautés sylvestres. Loin de là. C’est un ancien soldat serbe qui a
un jour croisé le chemin du vieux gradé américain lors de la compagne des USA
dans les Balkans. Depuis, il veut se venger. C’est l’heure de passer à table.
Le film offre alors un chassé-croisé
entre les deux militaires. Chacun tente d’éliminer l’autre. Tous les deux
pensent avoir raison. Tous les deux veulent survivre et faire la paix avec un
passé lourd, horrible et sans promesse de rédemption. On passe sur la petite
morale à la petite semaine très chère aux studios de L.A. mais c’est un bon
divertissement. On passe un moment sympathique à voir évoluer deux grandes
figures du cinéma dans un jeu subtil entre chat et souris. Il n’y a rien
d’autre à espérer d’un tel film sinon, le plaisir de voir De Niro, à plus de 70
ans, jouer avec autant de conviction.
Réalisé par de Mark Steven
Avec Robert De Niro, John Travolta et Milo Ventimiglia
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