Le
prix Nobel de littérature 2013 a été attribué à la nouvelliste canadienne Alice
Munro. Une distinction qui vient rendre hommage a u travail d’une dame qui a
révolutionné le genre.
«On
était au beau milieu de la nuit ici, et j'avais oublié tout ça». Quelle belle
réponse de la part de la toute nouvelle lauréate du prix Nobel de littérature
2013 ; décerné le 10 octobre à Stockholm en Suède. Les organisateurs suédois du prix Nobel n’ont pas joindre la
lauréate canadienne. Ils sont tombés sur son répondeur. Et pour cause, la bonne
femme dormait. Il faisait nuit dans son pays. C’est dire que
Nobel ou pas, il y a des priorités dans la vie.
Quoi
qu’il en soit, c’est donc une auteure de nouvelles qui est consacrée. Pas de
grands romanciers. Pas de grands poètes. Mais un genre qui n’a jamais été
primé. Cela se défend. Si les noms de Philip Roth ou Adonis semblaient presque
acquis, il faut dire que Alice Munro a surpris plus d’un connaisseur. Et de
nombreux bons lecteurs ignoraient presque tout de cette grande figure des
lettres nord-américains. Alice Munro est née à la campagne dans l'Ontario
dans les années 30.
Plusieurs
prix
Son amour pour les lettres est
tel qu’elle décide à l’âge de onze ans d ‘en faire un projet de vie.
Aujourd’hui c’est chose faite. D’ailleurs, ses premières publications sont
sorties alors qu’elle était encore au lycée.
Suit une carrière d’écrivain qui
a dédié tout son temps à son travail devant sa machine à écrire. D’ailleurs ce
sacerdoce a été récompensé par de très nombreux prix. On peut en citer le Prix du Gouverneur général pour son
premier recueil de nouvelles, La Danse des ombres, publié en 1968. Elle
reçoit deux fois encore le même prix en 1978 et 1986. Suivent les Prix Molson en 1990 et le Giller Prize
en 1998 et 2004 sans oublier le prestigieux Man Booker en 2009. Avant de recevoir le Nobel cette année,
déjà en juin dernier Alice Munro avait annoncé qu’elle arrêtait d’écrire. Avec
ce nouveau prix Nobel, il faut croire qu’on aura au moins droit à d’autres
nouvelles réunies dans un recueil, histoire de tourner la page de l’écriture en
apothéose. A 82 ans, on peut aisément croire que c’est là la plus belle fin de
carrière dont rêve tout écrivain.
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