lundi 17 mars 2014

hmed Snoussi Bziz : Des larmes nait le rire

Ahmed Snoussi, connu sous le nom de scène Bziz se produit aux Pays-Bas lors d’une tournée très attendu par un public néerlandais qui connaît très bien l’artiste marocain.




Cette tournée internationale marque le grand retour de l’artiste satiriste Ahmed Snoussi, dit Bziz. Après Strasbourg en France en janvier 2014, c’est à Amsterdam, dans un des lieux les plus en vue de la capitale néerlandaise, au théâtre international qu’il se produit le 26 février avec un spectacle intitulé : « Abou Nahab » (Le pillard). Un ensemble de textes puisés dans les réalités marocaines, toujours sur fond de dénonciation des pratiques corrompues qui gangrènent le tissu social du pays. Ahmed Snoussi a, depuis ses débuts,  écrit des sketchs et des situations satiriques de très bonne facture à caractère très polémique sur la politique et ses travers. Il n’y a qu’à jeter un œil sur ses différents succès comme  « Les noces du chacal », «Visa Mon humour », «Le show des infos » sans oublier « Bourchoix » et tant d’autres saillies à al fois drolatiques, acerbes et sa compromis sur  le Maroc, les différents gouvernements qui se sont succédés et qui ont été passés au crible par l’oeil instigateur d’Ahmed Snoussi.
Si les propos de Bziz font se tordre de rire, il ne faut se leurrer, il s’agit là d’une forme de satire qui est l’autre visage de la tragédie.   

Force tranquille
Comme l’a si bien dit un mécanicien interrogé sur le travail d’Ahmed Snoussi, « l’artiste fait jaillir le rire au fond des larmes ». Une manière bien spécifique de l’écriture de Snoussi, qui trouve le mot juste, la rime parfaite, les mots qu’il faut dans leur agencement, leur fluidité, leur force d’impact pour faire réfléchir. En cela, Ahmed Snoussi n’est pas un artiste de la distraction, mais un pourfendeur de l’ordre établi, un empêcheur de tourner en rond. On peut comprendre aisément, dans ce contexte et compte tenu de ses prises de position, que sa dernière apparition sur une télévision marocaine remonte à l’année 1986. On se souvient aussi de ses démêlés avec les autorités à l’époque où il publiait son journal satirique « Al Houdhoud » (La huppe). Marqué » par les interdictions, il a même été arrêté en 1982 et lors de la première guerre du Golfe, les ONG internationales avaient dénoncé son agression dont il affirme porter encore des séquelles.

Tournée marocaine ?  
Où pour ce spectacle des artistes néerlnadis et d’autres d’origine marocaine vont se joindre à Bzizi par solidarité pour sa cause et sa lutteIl faut dire qu’Ahmed Snoussi Bziz se nourrit de ses tensions. Ce qui ne tue pas rend plus fort est une devise dont il a fait son credo. Toujours à l’affût du moindre dérapage, de la moindre faille pour s’y immiscer et sortir de derrière les fagots, une magnifique trouvaille phrastique où l’esprit le dispute à l’originalité. C’est ce qui explique en partie l’engouement dont ses tournées font l’objet en Amérique du Nord et en Europe où il a un public fidèle et de plus en plus important. On l’a bien remarqué à Strasbourg en janvier dernier avec des salles combles et des queues interminables pour ne pas rater le passage du prodige. Car c’est de cela qu’il s’agit : un homme irréductible qui n’a pas perdu un poil de sa verve, de sa fraicheur de propos et surtout qui n’a pas cédé un pouce de sa lutte pour l’égalité des chances et la fin des injustices.
Aujourd’hui, c’est un retour triomphal en Hollande, où des artistes néerlandais et d’autres d’origine , comme Rachid Larouz,  Nabil Oulad Iyad, Mo Elkhamsi, Jim Speelmans ou encore Aries Sporkslede,  montent en scène à ses côtés pour lui témoigner leur soutien et leur appui.  Cette tournée, très attendue, se poursuivra dans d’autres pays : en Belgique, en Espagne et pourquoi pas au Maroc où l’artiste est  rêve de rencontrer un public qui l’aime depuis plus de 40 ans.











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