lundi 17 mars 2014

5 millions de Marocains sont dépressifs

Selon les dernières statistiques du ministère de la santé, rendue publique fin février 2014, plus de 5 millions de marocains seraient dépressifs.  Et près de 49% des personnes âgés de 15 ans et plus ont connu des troubles psychiques dans leur vie.



Les chiffres sont effrayants.  Plus de 5 millions de Marocains souffrent de dépression, c’est là un constat très alarmant. Les chiffres avancés par le ministère de la santé, fin février 2014, sont contestés par de nombreux spécialistes, qui travaillent sur le sujet des maladies mentales et  psychologiques au Maroc. Si comme le précise le département de la Santé, 3% des Marocains sont de gros consommateurs de drogue, il semble exagéré de dire que 49 pour de nos concitoyens soient atteints d’une maladie psychique ou ont au moins une fois souffert d’une pathologie de ce type. Cela équivaut à presque la moitié des Marocains, ce qui veut dire, vous ou moi sommes malades, sans le savoir ou alors en le sachant, sans continuer de se soigner. D’un autre côté, on remarque que de plus en plus de Marocains souffrent. La vie moderne, le stress, les problèmes économiques, la pauvreté, le manque de débouchées, le chômage, autant de causes pour ne pas se sentir bien. C’est là selon de nombreux médecins traitant que la dépression fait son apparition et s’installe. Il s’agit làn comme nous l’ont expliqué des praticiens, d’une maladie qu’il faut prendre au sérieux. La dépression peut pousser au suicide. Car, elle ne s’arrête pas uniquement au stade des crises d’angoisse, des insomnies, du repli sur soi, des troubles obsessionnels compulsifs, de la dégradation de l’image de soi, la schizophrénie, le délire… etc, elle peut bousiller une vie et mener à la mort.   

Plan d’action
C’est pour cette raison, que malgré le fait que l’on peut contester quelques chiffres, il n’en demeure pas moins que c’est là un réel problème de santé publique sur lequel il faut se pencher sérieusement. Pour le Dr Mohamed Fouad Benchekroun, président de la société marocaine de psychiatrie, «Les résultats de cette enquête montrent de manière très claire qu’il s’agit d’une pathologie touchant une large partie de la population, il est donc important et d’intérêt public de mettre en place les solutions adaptées au plus vite ». D’ailleurs, le 11 mars, à Casablanca, la société marocaine de psychiatrie  a prévu une rencontre de débat sur ce problème sérieux pour faire un bilan et trouver des plans d’action effectifs pour aider des millions de marocains qui vivent dans la souffrance.
Reste qu’aujourd’hui, il y a d’autres problèmes à résoudre au niveau des infrastructures dédiées à ce type de maladies. Selon le ministère de la santé, seules 83 structures médicales de base prodiguent des soins dans ce domaine. Ce qui ne constitue que 0,25% de l'ensemble des structures médicale de base.  Autant dire qu’il y a beaucoup de travail à accomplir à ce niveau pour un problème de santé aussi grave touchant autant de monde. Sans oublier d’évoquer en terme de capacité d'accueil des malades souffrant de dépression et de troubles psychiques, aujourd’hui évaluée à 30 unités, soit 2.043 lits. Ce qui reste très insuffisant. Sans oublier que de nombreuses régions du Maroc n’ont aucun médecin dans ce domaine. A titre d’exemple, les régions Oued ed Dahab-Lagouira et Guélmim-Smara ne disposent pas d'offre de soins psyhologiques.
  

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