mardi 24 septembre 2013

« Only God Forgives » avec Ryan Gosling


L’un des films les mieux en vue lors du dernier festival de Cannes en 2013, met en vedette l’immense Ryan Gosling, dans une histoire de rédemption. Grandiose.




Nous sommes à Bangkok.  Julian, exilé malgré lui, s’occupe d’une salles de boxe Thaï. Mais l’activité sportive cache un lourd trafic de stupéfiants. Quand sa mère fait appel à lui pour venger la mort de son petit frère, démoli par une autre bande criminelle, Julian doit faire un choix. Tout s’emballe très vite dans ce film, très nerveux. Nicholas Winding Refn, immense réalisateur danois, à qui l’on doit entre autres, Drive, signe ici un film costaud. Cette histoire de famille, baignée dans le crime, est une plongée dans les soubassements de l’âme humaine pour nous parler de quête de soi, de rédemption et de pardon.

Talent pur
Mais est-ce possible ? Le chemin du retour à soi peut-il se faire sans y laisser de nombreuses plumes ? Rien de moins sûr dans ce film au titre très biblique. «Only God Forgives » marque la volonté humaine d’un sceau en eu. Quelque soit, l’errance, la perdition, il demeure une part infime à racheter chez un être humain. C’est en gros cela le message du réalisateur danois. Dans cet imbroglio familial, avec une mère qui dirige un gang criminel, un frère mort par la pègre et un trafic juteux de drogue, l’arrière-fond de la famille, cache de grands sentiments, une possible absolution de tous les péchés, pour rester dans cette thématiques très religieuse qui parcourt le film de bout en bout. Sans morale de bas étage, Ryan Gosling, brillant de talent et de sobriété, signe ici une cavale humaine, menée de main de maître par un réalisateur qui s’affirme comme l’un des talents purs de cette dernière décennie.  Film corsé autour d’une action sans limite, le tout servi par un montage au hachoir, sous des couleurs claires-obscures qui drapent le film d’une teinte à la fois angoissante et libératrice.

Réalisé par Nicholas Winding  Refn
Avec Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas et Vithaya Pansringarm

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire