L’un des films
les mieux en vue lors du dernier festival de Cannes en 2013, met en vedette
l’immense Ryan Gosling, dans une histoire de rédemption. Grandiose.
Nous
sommes à Bangkok. Julian, exilé
malgré lui, s’occupe d’une salles de boxe Thaï. Mais l’activité sportive cache
un lourd trafic de stupéfiants. Quand sa mère fait appel à lui pour venger la
mort de son petit frère, démoli par une autre bande criminelle, Julian doit
faire un choix. Tout s’emballe très vite dans ce film, très nerveux. Nicholas
Winding Refn, immense réalisateur danois, à qui l’on doit entre autres, Drive,
signe ici un film costaud. Cette histoire de famille, baignée dans le crime,
est une plongée dans les soubassements de l’âme humaine pour nous parler de
quête de soi, de rédemption et de pardon.
Talent pur
Mais
est-ce possible ? Le chemin du retour à soi peut-il se faire sans y
laisser de nombreuses plumes ? Rien de moins sûr dans ce film au titre
très biblique. «Only God Forgives » marque la volonté humaine d’un sceau
en eu. Quelque soit, l’errance, la perdition, il demeure une part infime à
racheter chez un être humain. C’est en gros cela le message du réalisateur
danois. Dans cet imbroglio familial, avec une mère qui dirige un gang criminel,
un frère mort par la pègre et un trafic juteux de drogue, l’arrière-fond de la
famille, cache de grands sentiments, une possible absolution de tous les
péchés, pour rester dans cette thématiques très religieuse qui parcourt le film
de bout en bout. Sans morale de bas étage, Ryan Gosling, brillant de talent et
de sobriété, signe ici une cavale humaine, menée de main de maître par un
réalisateur qui s’affirme comme l’un des talents purs de cette dernière
décennie. Film corsé autour d’une
action sans limite, le tout servi par un montage au hachoir, sous des couleurs
claires-obscures qui drapent le film d’une teinte à la fois angoissante et
libératrice.
Réalisé par
Nicholas Winding Refn
Avec Ryan
Gosling, Kristin Scott Thomas et Vithaya Pansringarm
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