Ici
l’ombre de Lord Byron plane tout le temps. Figure tutélaire qui baigne
l’atmosphère de ce roman d’une douce nostalgie et une belle quête de la
connaissance. Tout est centré autour du personnage de Peter Sullivan, un
professeur de littérature. Pour ce féru des belles lettres, la vie tourne
autour de Byron. A sa mort, demeuré
bizarre, c’est un ami très proche qui hérite de ces travaux et de ses
manuscrits, tous demeurés dans des tiroirs loin des éditeurs. Face à une carrière littéraire qui bat fortement de l’aile, l’ami
fidèle décide de travailler sur les recherches de son défunt ami. Il se lance
alors, en détective littéraire dans les écrits de Peter Sullivan pour y lire
les vies éparses et entremêlées de son ami et de Lord Byron.
C’est
un roman bien particulier. Amours d’enfance est en fait une réflexion soutenue sur la travail d’écriture,
sur l’inspiration, les influences, la quête de son à travers les lectures, la
pensée des autres, leurs tourments, leurs privations, leurs trouvailles et leur
grandes désillusions. Ecrit avec passion tout comme la flamme qui animait Peter
Sullivan, Amours d’enfance trace une ligne sinueuse pour aller vers soi. Que
vaut la lecture ? Qu’est-ce que la littérature ? Pourquoi ce besoin
pressant de plonger dans la vie des autres pour y lire des bribes de la
sienne ? Autant de questionnement sur ce qui sous-tend l’acte même de
penser pour rendre compte du vécu. Roman labyrinthique où il faut s’accrocher
passant d’une vie à l’autre, d’un personnage à un autre, à travers les époques,
Amours d’enfance est un voyage à travers les autres, pour rentrer chez soi.
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