mercredi 11 septembre 2013

« Kinderzimmer » de Valentine Goby


Valentine Goby signe un roman fort sur des femmes dans un camp de concentration. Une plongée  sans soupapes de secours pour dire la vérité.




C’est le type même du roman qui vous prend aux tripes. D’abord, il y a le fait historique indéniable. Planter son décor dans un camp de concentration en 1944 promet tant de péripéties et de tragédies. Et quand nous sommes face aux destins de milliers de femmes, cette chambre d’enfant telle que décrite par Valentine Goby prend un tout autre sens. Tout se déroule donc dans ce décor affreux du camp de concentration de Ravensbrück. Quarante mille femmes luttent pour arracher encore quelques minutes de survie.  Mais au milieu des ténèbres, une chambre réservée aux nourrissons fait office de lumière éternelle. La Kinderzimmer est un haut lieu de l’espoir. Un espace où l’on peut donner corps  à l’avenir pour ces nouveaux-nés qui ne savent pas que leur vie tient à un fil.   C’est là que la volonté de ne rien lâcher face à la gueuse prend toute sa forme. C’est là qu’une femme décide de  faire un pied de nez à l’inéluctable.  Valentine Goby réussit un tout de force en livrant un roman juste et simple sur la survie, l’innocence et la volonté de tenir tête face à la barbarie. Roman actuel qui peut rendre compte de ce que vivent des milliers de nos semblables dans de nombreuses régions du monde où le crime et la guerre font des victimes à chaque instant. Là où l’espoir à un poids réel pour la survie humaine. 

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