Valentine Goby signe un roman fort sur des femmes dans
un camp de concentration. Une plongée
sans soupapes de secours pour dire la vérité.
C’est
le type même du roman qui vous prend aux tripes. D’abord, il y a le fait
historique indéniable. Planter son décor dans un camp de concentration en 1944
promet tant de péripéties et de tragédies. Et quand nous sommes face aux
destins de milliers de femmes, cette chambre d’enfant telle que décrite par
Valentine Goby prend un tout autre sens. Tout se déroule donc dans ce décor
affreux du camp de concentration de Ravensbrück. Quarante mille femmes luttent
pour arracher encore quelques minutes de survie. Mais au milieu des ténèbres, une chambre réservée aux
nourrissons fait office de lumière éternelle. La Kinderzimmer est un haut lieu
de l’espoir. Un espace où l’on peut donner corps à l’avenir pour ces nouveaux-nés qui ne savent pas que leur
vie tient à un fil. C’est là que la volonté de ne rien
lâcher face à la gueuse prend toute sa forme. C’est là qu’une femme décide de faire un pied de nez à
l’inéluctable. Valentine Goby
réussit un tout de force en livrant un roman juste et simple sur la survie,
l’innocence et la volonté de tenir tête face à la barbarie. Roman actuel qui
peut rendre compte de ce que vivent des milliers de nos semblables dans de
nombreuses régions du monde où le crime et la guerre font des victimes à chaque
instant. Là où l’espoir à un poids réel pour la survie humaine.
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