L’écrivaine
franco-marocaine, Saphia Azzedine signe un roman drôle et sans compromis sur
les multiples facettes du vide moderne. Très juste. Et drôle.
Depuis Confidences
à Allah, Saphia Azzeddine a démontré qu’elle avait de l’humour à
revendre. Et pas n’importe quel humour.
Du noir. Du cinglant. Du sérieux. L’histoire de ctte bergère de 16ans
aux prises avec le sexe, les tabous, la religion, le jugement des autres et sa
liberté qu’elle doit s’arracher, n’était qu’un prélude. Aujourd’hui, après
plusieurs romans, Saphia Azzddine s’affirme comme une auteure de talent qui un
trait de caractère bien particulier. Cette fille n’aime pas donner de leçons.
Elle n’aime pas non plus en recevoir. Donc inutile de chercher dans ce Combien
veux-tu m’épouser ? un quelconque sens moral ou moralité de mauvais aloi à
se mettre sous la dent pour juger, se refaire une chasteté intellectuelle ou tout autre sentiment
politiquement correct et socialement abordable ? Rien de tout cela n’a
droit de cité ici. Ici, on parle, on raconte la vie, on s’en amuse, on s’en
joue, on en rigole, mais on ne juge pas. Pour son cinquième roman, Saphia
Azzddine plonge dans le monde des apparences. Le fric, les faux sentiments, la
perdition, à travers la couple. Le monde du toc comme si vous y avez été, avec
ses misères, ses se crêts, ses petites crasses, sa puanteur et son clinquant
qui sonne faux. Un roman solide, bien mené, dans un phrasé simple, comme
toujours, mais bourré de trouvaille langagières, un domaine où Saphia Azzeddine
excelle. Brillant.
Editions
Grasset.
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