La 13ème édition du festival international du film de
Marrakech offre aux aficionados un
bon cru à travers une sélection officielle de très bonne facture. Du Japon au
Maroc, ce sont les cinémas du monde qui sont ici célébrés.
Depuis 12 ans, le festival international
du film de Marrakech nous a habitué à une sélection officielle de grand acabit.
Des premiers ou des seconds films qui mettent en avant une certaine idée du 7ème
Art. Quand on vient au festival de Marrakech, on présente un film de qualité,
un film qui voyage, qui fait le tour des grands festivals. Toujours le même
souci de rigueur filmique, de traitement au poil, de la vision novatrice, du
cinéma humain, au plus près de la vie : c’est le credo qui anime Bruno
Barde, le directeur artistique du FIFM. « J’ai une idée de ce qu’est le cinéma
et de ce que sont les films. Pour la sélection du FIFM, je cherche dans
les marchés. Je commence par Berlin en février. Je n’ai pas d’idée préconçue de
ce que sera la sélection à suivre, mais je vois des films de partout dans le
monde. Et des choix se font d’eux-mêmes. Des films s’imposent. Je n’ai pas de
limites et j’attends d’être surpris. Et tant mieux si le rendu final obéit à un fil d’Ariane qui donne cette
homogénéité.», nous avait déclaré, il y a un an, lors de l’édition 2012, Bruno
Barde.
Découverte du monde
Cette
année, nous avons donc droit à des films qui représentent plusieurs
cinématographies. Le Japon, avec «Again» de Kanai Junishi dont c’est la
première œuvre. «Bad Hair» du Venezuela, signé Mariana Rondón, «Blue Ruin» représentant les Etats Unis de son réalisateur
Jeremy Saulnier, la Corée du Sud,
avec «Han Gong-Ju» de Lee Su-jin, «Fevers» du Marocain Hicham Ayouch ou
encore des films comme «Hotell» (Suède), «How I live now» (Royaume-Uni), Ida
(Pologne), «La marche» de Nabil Ben Yadir et d’autres films tels que : «Medeas», «The
Gambler», «The Swimming Pool», «Traitors» , «The Wishful Thinkers» et «Viva La
Liberta». Ce sont là de jeunes auteurs qui entament une carrière et offrent aux
publics des univers à part, une certaine lecture du monde, à travers xdes
histoires ancrées dans l’humain. Bruno Barde insiste sur la notion de
découverte qui caractérise toujours le festival de Marrakech : «Ces
auteurs irriguent le Festival de leurs talents connus ou à reconnaître. Ainsi,
plus de 110 films représentant 23 nationalités seront projetés durant la
manifestation. Comme chaque année depuis douze ans, l’accent sera mis sur la
découverte avec la compétition qui comprend 15 films. Les « coups de cœur »
montreront un cinéma marocain proche de la maturité, les films hors compétition
distilleront le parfum des auteurs à la rencontre des publics et le programme
de courts métrages Cinécoles révèlera des cinéastes en devenir.»
Cinéma de cœur
Ce qui
fait la particularité d’un festival de cinéma, c’est toujours la qualité de ce
qui est donné à voir. La magie ne prend que parce que dans le noir de salles,
chacun de nous se retrouve face à la vie telle qu’un autre la raconte. Cette variété
de points de vue sur l’existence fait que le cinéma est aujourd’hui l’art qui
voyage le mieux. De la Terre de feu à la Tasmanie du froid de l’Alaska au fin
fond de l’Arabie, le trait d’union se fait par l’image, qui a ses propres
codes, son propre langage. Celui-ci varie d’un auteur à un autre. Il est
tributaire de la profondeur distillé dans chaque plan, dans chaque phrase,
chaque séquences. On le sait le cinéma est l’art de faire parler l’image, sans
les mots. Et quand l’image est sous-tendue par un bon texte, quel bonheur.
C’est cela le festival de Marrakech : une bonne dose de découverte, du
sérieux et un cinéma qui va à l’essentiel : «Les
films en compétition ressemblent à l'exigence que nous avons du cinéma
d'auteur, c'est à dire des films qui ont un point de vue sur le monde et le
cinéma. Nous veillons à ce qu'ils reflètent les cinématographies reconnues mais
aussi innovantes à travers les pays qui font le cinéma d'aujourd'hui. », conclut Melita Toscan Du Plantier, la
directrice du FIFM.
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