Des
fois, il vaut mieux, par égard pour les Marocains et pour la communauté
internationale, ne pas trop s’agiter prétendant que le Maroc est capable
d’organiser la coupe du monde de football. On l’avait bien vu à chaque fois que
le pays a voulu entreprendre une telle affaire, l’échec a été cuisant. En
cause, non pas la volonté des responsables et du peuple d’abriter une telle
fête sportive, mais le manque de sérieux des dossiers marocains. Ceci on le
sait, pourtant rien n’a été fait depuis 20 ans pour redresser les torts et se
doter d’infrastructures dignes de ce nom pour que le Mondial devienne une
réalité marocaine.
Pourquoi
un tel préambule ? C’est simple, des images circulent sur le Net et les
chaines internationales présentant les matches et les séances d’entrainements
des clubs lors de la Coupe du Monde des clubs abrité par le Maroc, à Agadir et
Marrakech. Pour les séances de préparation du Bayern de Munich à Agadir, le
stade jouxtait un terrain vague, des bâtisses en briques derrière, comme s’il
s’agissait d’un terrain de quartier abandonné à son sort. Le Maroc peut très se
passer de ce type de publicité à contre emploi où l’on étale toute l’indigence
de nos infrastructure aux yeux du monde. Je n’ai rien contre de telles images,
on les côtoie au quotidien partout dans le pays, mais de là à vouloir organiser
une coupe du monde, il y a beaucoup de chemin, que le pays n’a pas encore
parcouru. D’où ma première idée de ne pas prendre les Marocains pour des cons
et de leur faire miroiter de faux rêves qui tournent vite au cauchemar.
Recevoir
six clubs pour une petite coupe, c’est une chose. En recevoir trente deux, avec
des millions de supporters, c’est une autre paire de manche dont le Maroc est
aujourd’hui incapable. Et on ne va pas nous sortir cet argument fallacieux
comme quoi on a déjà construit un stade à Marrakech, un autre à Tanger, un
troisième à Fès et un quatrième à Agadir.
Et avec quelles routes on va relier ces stades. Et quels seraient les
camps de concentration des équipes nationales ? Et les hôpitaux dignes de
ce nom, les hôtels, les moyens de transports… etc ?
Dans
vingt ans, peut-être, avec un peu de chance, on pourrait accueillir la coupe du
monde. Mais d’ici là, il faut arrêter de s’agiter et se mettre au boulot. Il
faut construire une bonne dizaine de stades avec tout ce qui s’en suit comme
annexes et aménagements secondaires. Il faut investir dans les routes, les
voies ferrées, les centres de soins, des hôtels et des villages sportifs de
haut niveau. De toutes les manières, il faut bien s’y atteler, coupe du monde
ou pas, si cela marche, tant mieux. Si on
a pas le coupe, restent les infrastructures.
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