Evénement : La galerie d’art L’Atelier 21
présente une exposition de Farid Belkahia, du 10 décembre 2013 au 20 janvier
2014. Une exposition qui veut reconstituer l’atelier de l’artiste à l’intérieur
des murs de la galerie. Une belle première.
Farid Belkahia est à coup sûr un nom qui sonne fort dans les annales
des arts plastiques marocains. Il fait partie des pionniers et son parcours
témoigne d’un travail en profondeur sur de nombreux sujets, à travers de
nombreuses périodes picturales. Cette exposition proposée par la galerie d’Art
l’atelier 21 constitue un défi tant pour l’artiste que pour les galeristes
Aicha Amor et Aziz Daki. En effet, il est ici question de créer une nouvelle
approche en termes d’exhibition artistique. Le concept est original et offre un
regard autre sur le travail de l’un des plasticiens majeur du Maroc. Pour revenir
sur 60 ans de travail assidu et sans interruption, il est clair que l’on
n’allait pas se contenter juste
d’accrocher des tableaux aux murs et convier des aficionados. Non, l’équipe de
l’Atelier 21 a mis en place une idée novatrice à la hauteur de l’événement. Il
a fallu reconstituer l’atelier de l’artiste, sans en faire une pâle copie.
L’idée est de rendre cette atmosphère qui préside au travail, là où les oeuvres
naissent, se tordent, se plient aux exigences du temps, se mettent à l’abri, au
repos, là où elles sont constamment reprises jusqu’au moment où elles
n’appartiennent plus à celui qui leur a donné corps, mais à celui qui regarde.
Dans l’histoire
Et quand on a accumulé les travaux pendant plusieurs décennies, la
tâche est ardue. Mais le pari pris par la galerie a rendu un bel hommage à un
artiste atypique. D’ailleurs, la
réalisation de ce projet a été confiée à l’architecte et scénographe, Philippe
Delis, qui a réussi à reconstituer l’environnement dans lequel Farid Belkahia
évolue. Evidemment, les deux espaces sont très éloignés l’un de l’autre. Le but
n’étant pas de reproduire mais de recréer une ambiance, un certain regard.
D’autant plus que certains des œuvres exposées ont quitté pour la première fois
l’atelier marrakchi de Farid Belkahia pour élire domicile, le temps d’une
exposition, à Casablanca.
En somme c’est là une belle leçon de la part d’un artiste hors pair et
d’une galerie dont le professionnalisme est indiscutable. Le vernissage a
d’ailleurs été l’un des plus beaux et des plus réussis de ces dernières années
avec des invités de marques et de grandes figures comme Jack Lang, président de
l’Institut du Monde Arabe de Paris, ami et grand connaisseur des travaux de
Farid Belkahia.
Un parcours de maître
Farid Belkahia est né le 15 novembre 1934 à Marrakech. Il a fait ses
études à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris de 1955 à 1959. Il a ensuite été
formé, de 1959 à 1962, à l’art de la scénographie dans l’institut de théâtre de
Prague. En 1965-66, il perfectionne son apprentissage à l’Académie Brera de
Milan. De retour au Maroc, Farid Belkahia a occupé le poste de directeur de
l’Ecole des Beaux-Arts de Casablanca de 1962 à 1974. Après une période de
peinture expressionniste, Farid Belkahia a orienté son art vers des schémas
plus géométriques et a diversifié les supports de sa peinture. Après une longue
période de cuivre de 1962 à 1974, il s’est intéressé à la peau teintée avec des
pigments naturels, tels que le henné ou l’écorce de grenade, entre autres. Ses
œuvres, teintes sur peau, sont essentielles dans l’histoire de la peinture au
Maroc. Farid Belkahia est considéré aujourd’hui comme l’une des grandes figures
des arts plastiques en Afrique et dans le monde arabe. Le prestigieux musée
national d’art moderne (Paris), dit musée du Centre Pompidou, vient d’acquérir
une des œuvres de l’artiste qui a été révélée au public dans l’exposition
« Modernités plurielles » qui se poursuit jusqu’au 26 janvier 2014 à
Paris.
Du 10 décembre 2013 au 20 janvier 2014
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