Contrairement à ce qui est
était admis dans les milieux scientifiques, la fibromyalgie n’est pas une
maladie seulement psychosomatique. Pour plusieurs chercheurs, c’est même une
véritable pathologie qu’il faut prendre très au sérieux. D’ailleurs la question
fait la Une de la revue de l’Académie américaine de la douleur, accompagnée
d’un éditorial du Professeur Robert Gerwin, de l’Ecole de médecine John
Hopkins à Baltimore. En efeft, ce
sont là les travaux d’une équipe de chercheurs d’Albany, aux Etats-Unis,
dirigée par les Dr. Frank Rice Phillip Albrecht, qui a mis le doigt sur certains changements de l’organisme
humain qui seraient responsables de la fibromyalgie. Les médecins pensent
que quand la température du
corps chute (hypothermie) ou qu’elle grimpe (hyperthermie), l’organisme est
équipé d’un thermostat,
l’hypothalamus qui nous évite des désagréments plus ou moins graves. Et quand
nous utilisons nos muscles, c’est un autre thermostat appelé shunt arterio-veineux
qui entre en jeu pour garder notre température stable. Mais selon les chercheurs d’Albany,
c’est un dysfonctionnement de ce shunt atério-veineux qui serait responsable
des douleurs de la fibromyalgie. « Lorsque ce shunt est défectueux, les
muscles et les tissus de la peau ne peuvent pas être nourris correctement et
leurs déchets ne peuvent pas être évacués. Il en résulte une accumulation
d'acide lactique dans les muscles et le tissu profond qui affecte le système
musculaire et provoque les douleurs qui voyagent d’une partie à l’autre du
corps » expliquent les médecins. « Ce dysfonctionnement du shunt
envoie également des messages erronés à notre système nerveux central et les
nerfs hypersensibilisés envoient à leur tour des signaux de douleur ». Cette
découverte devrait enfin ouvrir la voie aux recherches sur le traitement de la
douleur de la fibromyalgie, une maladie qui touche de plus en plus de femmes.
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