J.J. Abrams ne crée pas des concepts de
séries comme d’autres calibres aux USA qui surfent sur des vagues connues et
tentent d’améliorer le déjà vu. Pour le créateur de «Lost» et «Fringe», il est
toujours question de prendre à contre-pied. Bref, pour
« Revolution », son dernier né, J. J. Abrams, donne dans le catastrophique
et l’apocalyptique. Il part d’un simple incident. Tout à coup, plus
d’électricité dans le monde. Quinze ans sont passés. Le monde est dans le black
out. Chacun tire son épingle du jeu comme il peut. C’est l’anarchie. On
s’organise comme on y arrive pour ne pas crever de faim et de froid. Des milices patrouillent et rackettent les
gens. Mais dans un petit village (car c’est fini la civilisation, les
buildings, la haute technologie) un homme possède une amulette qui pourrait expliquer
cette fin du monde en gestation. Après son assassinat, sa fille part sur la
route pour demander la protection de son oncle, un ancien militaire, qui traîne
un lourd passé derrière lui. Voici donc le pitch de l’une des séries les plus
en vue du moment. On pourrait très vite croire à une autre version de The Road
de McCarthy. Il n’en est rien. J.J. Abrams arrive à faire défiler les épisodes
avec une telle économie dans le traitement pour faire de cette fin du monde une
réelle plongée dans les réalités du monde moderne pour en voir les lacunes et
les limites. Cette fois, le prodige de Hollywood s’appuie sur des acteurs de
seconde zone et arrive à faire prendre l’un de ses projets les plus
improbables, mais qui, au final, tient le haut du pavé.
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