mardi 12 novembre 2013

« Apports à la philosophie » De l’avenance vue par Martin Heidegger


Les éditions Gallimard publient un ouvrage philosophique capital dans l’oeuvre immense du géant Martin Heidegger. Le philosophe allemand  y développe une vision du monde et l’apport de grands noms comme Nietzsche.





Martin Heidegger, le grand philosophe allemand (1889-1976), a laissé derrière lui une œuvre philosophique des plus profondes et prolifiques. Lectures de Friedrich Nietzsche, analyses des Présocratiques, plongées dans Hölderlin, mais aussi « Sein Und Zeit » (Etre et temps), une œuvre majeure qui sera suivie d’ailleurs par ces « Apports à la Philosophie. De l’avenance.» Entamé en 1939, il prend deux ans pour être achevé. Mais Heidegger, le range pour être publié «plus tard».   Finalement, ces textes n’ont jamais été publiés du vivant du philosophe. D’ailleurs, le volume n’a paru qu’en 1989, pour le centenaire du Martin Heidegger. C’est dire tout le mystère qui entourait un des textes fondateurs de la pensée  du plus grand penseur allemand après Nietzsche.  Pour un œil averti, «Apports à la philosophie» s’inscrit dans la continuité d’«Etre et Temps».  C’est l’angle de pensée qui y est ici différent. D’ailleurs, l’approche de Heidegger est tellement subtile, qu’au premier abord, on ne note aucune relation entre les deux oeuvres majeures. Mais ce n’est qu’une impression, vite dissipée, quand on pénètre au fond des analyses.

Origines de la pensée
Si «Etre et Temps» est un bloc décliné en traité solide sans compartimentations. «Apports à la philosophie» obéit à une structure tout autre. Nous sommes devant huit parties. Celles-ci  sont composées de six fugues, qui sont précédées par une sorte d’introduction qui annonce le tout. Le tout est finalisé par une espèce de récapitulatif qui revient sur tout ce qui a été détaillé dans les différentes parties. Sans revenir sur ce qui fait l’essence même de la philosophie heideggérienne telle que expliquée dans Etre et Temps, ici il est question d’un nouveau commencement.
On remonte aux sources de la pensée humaine avec Heidegger. Comme cela a été le cas avec Nietzsche qui a remis au goût de la pensée moderne Socrate et les Présocratiques, Eschyle, Sophocle, Parménide, Thales, Héraclite et tant d’autres. Plus qu’une généalogie de la philosophie humaine à travers ses nombreuses ramifications, ces Apports sont un complément moderne, un regard profond sur ce qui sous-tend la pensée depuis la naissance avec des projections loin dans le temps.



Collection Bibliothèque de Philosophie, Série Œuvres de Martin Heidegger, Gallimard. 280 dhs. 

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