A partir du 1er janvier 2014, le gouvernement néerlandais va pénaliser
tous ceux qui n’auront pas indiqué, dans leur déclaration de revenu et de
patrimoine, les biens qu’ils possèdent au Maroc. Une mesure draconienne pour
faire face à la crise.
Si le gouvernement
néerlandais va jusqu’au bout de ses décisions, les Marocains immigrés aux
Pays-Bas devraient, selon la loi, rembourser une partie des allocations
sociales perçues de 2001 à 2014. La raison derrière une telle mesure ? L’acquisition durant cette période, d’un
patrimoine supérieur à 21 000 euros, au Maroc. C’est là une loi qui vient
contrecarrer une autre convention signée entre Rabat et Amsterdam le 12 août
1977. Selon ledit texte, les
Pays-Bas et le Maroc, en vertu d’un accord fiscal global font éviter notamment
la double imposition sur les ressortissants marocains vivant entre les Pays-Bas
et le Maroc. Pourtant, les Marocains résidents sur le sol néerlandais sont
obligés de remplir un formulaire annexe pour déclarer leur patrimoine en dehors
des Pays-Bas. Il se trouve, selon les pratiques courantes, que le s Marocains
n’ont presque jamais rempli ce formulaire. Ce n’était pas là une chose
obligatoire. Mais là, tout change. Désormais, les règles sont différentes. Tout
le monde est logé à la même enseigne et doit déclarer tout son patrimoine dans
et en dehors de la Hollande.
Mesures draconiennes
Qu’est-ce que cela veut-il
dire de façon concrète ? C’est simple. Toute personne qui a acheté un bien
au Maroc, une maison, un local, un lopin de terre d’un montant supérieure à 21
000 euros au Maroc, ou 42 000 euros, pour une famille, est obligé de le
déclarer aux Pays-Bas. La nouveauté consiste dans le fait que désormais avec
ces nouvelles déclarations, les impôts et les allocations sociales des immigrés marocains seront
calculées en prenant compte de ce patrimoine acquis au Maroc. Pour rendre cette mesure efficace, le
gouvernement néerlandais a mâtiné ses lois de sanctions en cas d’infractions.
En effet, toute personne qui fraude et qui est découverte par les services
fiscaux devra payer une amende de 300% sur la période remontant à 2001.
Ces nouvelles mesures
impliquent plus de contrôle et une surveillance accrue sur tout le patrimoine
des Marocains résidents sur le sol hollandais. Dans cette optique, le
gouvernement d’Amsterdam entend établir un système d’échange électronique
d’informations sur les revenus des MRE au Maroc. Pour la partie marocaine, il
n’y a pas lieu de s’alarmer. Tout échange se fera selon des accords bien
définis. Pa sûr que les immigrés marocains soient si rassurés s’ils doivent
justifier leurs richesses chez eux au risque de voir leurs allocations sociales
s’envoler.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire