mardi 12 novembre 2013

Jugement de l’affaire du Navire « Kenza » Justice rendue pour les marins marocains


Le jugement a été rendu par le tribunal italien, le 29 octobre 2013,  dans l’affaire du navire marocain, Kenza », accosté au port de Cagliari depuis mai 2013. La justice italienne a donné gain de cause aux membres de l’équipage.

Il a fallu cinq mois pour aboutir à un verdict. Le 29 octobre, plus de cinq mois après le blocage du navire marocain Kenza au port de Cagliari, la justice italienne a tranché en faveur des 15 membres d’équipage qui ont poursuivi l’armateur : la compagnie IMTC. Les principales revendications des marins marocains sont été respectées. D’abord, l’armateur doit payer la totalité des salaires allant de janvier à mai 2013. Et à partir du 7 mai jusqu’ à novembre 2013, les marins percevront les  deux tiers de leurs salaires. L’armateur a 30 jours à compter du jour du verdit pour régler le problème. Sinon, le navire sera vendu aux enchères. Pour les marins, c’est un ouf de soulagement. Pourtant, ils ne savent pas si l la totalité de leurs droits sera dédommagée. Comme l’affirment les membres de l’équipage bloqués à Cagliari, «Nos allocations familiales CNSS ne sont pas versées depuis longtemps. La compagnie n’a pas encore honoré nos cotisations auprès de la caisse CIMR depuis plusieurs années jusqu’à ce jour malgré les déductions des parts salariales faites sur nos salaires sans oublier que nos dossiers d’assurance (mutuelle) ne sont pas encore remboursés depuis longtemps y compris les prises en charges des malades.» Car au-delà des salaires bloqués se sont les redevances sociales qui posent toujours problème. 

Situation inhumaine
On le voit bien, la proposition de l’armateur, début octobre 2013, qui consistait à payer aux 15 membre d’équipage une somme de 63.000 USD ne couvrant même pas le montant total des salaires dus de la période mentionnées ci-dessus, a été rejetée par les marins. Ces derniers veulent recouvrer la totalité de leurs droits comme le stipulent les lois. Leur unique crainte est d’attendre encore au port de Cagliari. Comme le souligne Abdelwahed Belkasse de l’équipage, «Cela fait plus de 5 mois que nous sommes coupés de tout. Nous sommes épuisés, sans ressources et il est temps pour nous de renter chez nous et de retrouver nos familles. Ce que nous avons enduré ici est similaire à une peine de prison. C’est inhumain ».
Ce qui est sûr, c’est qu’il faut au moins attendre la fin novembre pour voir si l’armateur  va payer les marins ou nom. Pour les familles des marins ici au Maroc, c’est la douleur qui prévaut. Attendre encore un mois sinon plus est tout simplement insoutenables. Comme le souligne la femme d’un marin : «c’est  infernal des deux côtés, nos époux qui sont prisonniers d’un bateau et nous, ici, sans argent à attendre  que Dieu nous vienneen aide ».  

A.Najib

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