vendredi 1 novembre 2013

No Women no Drive


Le débat fait rage en Arabie Saoudite. Conduit, conduit pas. Une femme au volant dans les rues de Ryad ou Djeddah cela choque les yeux des mâles dans cette terre de recueillement et de piété poussée dans  ses derniers retranchements. Fin octobre, plusieurs femmes ont bravé l’interdiction en se filmant via leurs Smart phones au volant de leurs véhicules. Il faut avoir du courage pour rouler dans ces contrées où malgré le voile, le niqab, la burqa, rien n’y fait : une femme doit rester à la maison. Si elle sort, elle doit être escortée. Si elle veut aller chez le toubib, c’est une femme qui va l’ausculter, après avoir été déposée par le mari, le frère, le chauffeur… Si elle veut prendre un café, on doit aussi la surveiller.
C’est que la femme, dans ce type de culture, est capable du pire quand elle est seule. Elle va faire des ravages. Elle laissera derrière elle des dégâts considérables. De là à conduire une voiture, c’est que la femme prétend être l’égale de l’homme. Là, niet. Que dalle. On ne discute plus. On légifère. On statue sur la question. On monte au créneau et on crie au scandale. Oui, c’est une sacrée catastrophe dans la terre de la Mecque de voir une femme conduire sa petite bagnole, sans faire de grabuges, pour déposer les gosses à l’école, faire des courses ou tout bonnement faire un tour, respirer… quoi.
Non, conduire, c’est braver un interdit. C’est dépasser une lisière. C’est revendiquer un droit auquel elle n’a aucun droit. La femme en Arabie Saoudite et ailleurs dans cette Arabie dite heureuse selon certains anciens voyageurs, est une sous catégorie sociale. Pour la majorité des hommes, les femmes sont bonnes, là-bas, pour enfanter, porter des enfants, procréer. De là à sa balader en quatre roues, elle dépasse les limites et il faut qu’on la rappelle à l’ordre.
Le fin mot de cette histoire d’interdiction est basique. Il est d’ordre sexuel. Il ne faut se leurrer. Une femme doit être cantonnée dans un périmètre surveillée parce quelle attise les convoitises d’autres mâles en rut. Alors, il vaut mieux ne pas la laisser monter sur un coussin et appuyer sur le champignon, va savoir si le contact avec le levier de vitesse n’est pas déjà une infraction grave, passible de quelques coups de fouet, voir quelque pierres,  jetées pêle-mêle.
Eh oui, en 2013, certaines femmes arabes vivent encore sous tutelle. Si ce n’est pas de l’esclavage, il faudra alors réécrire d’autres dictionnaires pour y caler tous les maux de la femme en terre d’islam.








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