vendredi 22 février 2013

Push The Sky Away, dernier album de Nick Cave: Les limites du firmament


Le musicien, Song writer, écrivain et scénariste, Nick Cave vient de sortir son dernier album le 18 février 2013. Push The Sky Away est le fruit rare d’une maturation sous des latitudes de génie.

On va parcourir ce qui se fait dans la musique actuelle. On va décortiquer les textes de tous ceux qui ont pour nous valeur de musiciens et de Song writers. De compositeurs aussi. Nick Cave, avec une petite poignée d'irréductibles de la profondeur, tels que Tom Waits, Leonard Cohen et à un degré moindre, PJ Harvey, est l'un des rares musiciens vivants à livrer une poésie pure, christique, nourrie aux profondes passions humaines, entre errance, espérances, désir, rêveries folles et volonté de dépassement. 

Tout ce qui est donné à écouter ici  coule d'une immense plongée en spéléologue dans l'âme humaine pour en scruter quelques recoins, qui demeurent, entre clair et obscur. Le nouvel album qui vient après Dig Lazarus Dig est composé de titres aussi solides qu’aériens.  We No who u are, le premier qui a été lancé sur la toile, comme un avant-goût du cru qui allait déferler. 

La combinaison est parfaite entre sonorités et paroles.  C’est ce qui fait la grande musique. A un moment donné, la note épouse le mot. Et même les silences, qui sont de la musique, semblent participer de ce désir de verser dans la pureté  jubilatoire. Celle-ci on la retrouve dans le morceau Jubilee Street. Orchestration simple avec juste ce qu’il faut pour relever quelques lignes  où l’on sent la quintessence d’un album qui a été voulu comme un morceau de choix. 

Album de maturité, de maturation, de travail sur soi pour passer à une nouvelle étape musicale.  Le violon de Warren Ellis résonne en filigrane comme un fil conducteur qui nous distille d’autres balades telles que  Wide lovely eyes, Water’s Edge,  Finishing, Higgs Boson Blues, We Real Cool, Mermaids ou encore Needle Boy et Lightning Bolts. 

Ici, dans Push The Sky Away, la beauté des notes, ces propos qui vont au-delà de ce que l'industrie du disque nous distille aujourd'hui comme dope indigeste, n’a d’égale que la voix instinctive d’un poète inspiré. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire