Le grand poète américain Jim Morrison (1943-1971) a signé
quelques recueils de poésie enchantée. La nuit américaine fait partie de ce que
la littérature a donné de pur depuis Rimbaud.
La
comparaison est très vite soutenue par
Jim Douglas Morrison, chanteur du mythique groupe The Doors, disparue à
l’âge de 27 ans dans son exil parisien.
De la Nuit américaine à Une saison en enfer, il y a tant de
rapprochements. D’abord le ton, l’acuité, la révolte, le lyrisme, la violence
des propos et une certaine vision du monde. Morrison, le chanteur, le poète et
cinéaste, livre dans ce recueil une certaine approche ontologique du passage
sur terre. Tout y est : l’humanité en perdition, la sexualité comme feu
divin, l’appel d’un univers païen, la femme et ses infinies manifestations,
l’amour et son corollaire la mort. Comme dans ce beau texte de Jim Morrison où
il est dit que l’homme peut appuyer sur la hanche de la femme pour que la mort
sourie. Toute une poésie dédiée à l’érotisme, la sublimation des sens et
surtout à cette transcendance au-delà des contingences du vécu. Cette nuit
américaine est aussi une prière où les bacchanales se mue en saturnales de
l’esprit comme chez Nietzsche dans un éternel retour amont pour célébrer le
divin en chacun de nous. Une élévation au rang des divinités pour toucher à
cette lumière que Prométhée nous a donné
et qui conduit des figures comme Sisyphe, Thanatos, Eros, Dedalus aux
confins d’eux-mêmes pour sauver leur humanité fragile.
Editions Christian Bourgois.
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