mercredi 20 février 2013

La nuit américaine de Jim Morrison


Le grand poète américain Jim Morrison (1943-1971) a signé quelques recueils de poésie enchantée. La nuit américaine fait partie de ce que la littérature a donné de pur depuis Rimbaud.


La comparaison est très vite soutenue par  Jim Douglas Morrison, chanteur du mythique groupe The Doors, disparue à l’âge de 27 ans dans son exil parisien.  De la Nuit américaine à Une saison en enfer, il y a tant de rapprochements. D’abord le ton, l’acuité, la révolte, le lyrisme, la violence des propos et une certaine vision du monde. Morrison, le chanteur, le poète et cinéaste, livre dans ce recueil une certaine approche ontologique du passage sur terre. Tout y est : l’humanité en perdition, la sexualité comme feu divin, l’appel d’un univers païen, la femme et ses infinies manifestations, l’amour et son corollaire la mort. Comme dans ce beau texte de Jim Morrison où il est dit que l’homme peut appuyer sur la hanche de la femme pour que la mort sourie. Toute une poésie dédiée à l’érotisme, la sublimation des sens et surtout à cette transcendance au-delà des contingences du vécu. Cette nuit américaine est aussi une prière où les bacchanales se mue en saturnales de l’esprit comme chez Nietzsche dans un éternel retour amont pour célébrer le divin en chacun de nous. Une élévation au rang des divinités pour toucher à cette lumière que Prométhée nous a donné  et qui conduit des figures comme Sisyphe, Thanatos, Eros, Dedalus aux confins d’eux-mêmes pour sauver leur humanité fragile. 


Editions Christian Bourgois.  

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