Il s'agit là d'un billet d'humeur pour voir quel traitement fait-on chez nous, au Maroc, à tout ce qui a trait à l'alimentation et la sécurité des consommateurs.
Quel scandale autour de la viande de cheval trouvée dans des lasagnes cuisinées d’une marque
française dont je refuse de faire la publicité. Le gouvernement français est
mobilisé. David Cameron, le Premier ministre britannique monte au créneau. En
Roumanie, d’où provient la viande, c’est une crise politique, idem à Chypre et
en Slovénie, pays où il y a des transactions sur la même viande mise en cause.
Pourtant, les autorités sanitaires ont affirmé preuves à l’appui qu’il n’y a
aucun danger pour les consommateurs. La viande chevaline, étant moins grasse
que celle du bœuf, ils gagnent au change. Moins de cholestérol, moins de gras,
moins de nocivité. Mais le fait de berner les clients, cela met en branle toute
une machinerie judiciaires. On ouvre des enquêtes, on veut trouver le coupable.
Bref, on montre à celui qui fait tourner l’économie, c’est-à-dire celui qui
achète, vous et moins qu’il est le centre de toutes les attentions.
Au Maroc, souvent, on achète des viandes dont on ne connaît
pas l’origine animale ou autre… va savoir. Pas la moindre traçabilité. Si tu
essaies de chercher d’où vient le morceau de dinde que tu ingurgites, je te
conseille de laisser tomber tout de suite.
Non seulement tu vas perdre un temps
fou à tourner en rond, mais la tentative est vaine. Personne ne te le dira.
Pour la simple raison que personne ne sait. Pire, on s’en fout d’où vient la
viande. Mange et tais-toi. Estime-toi heureux qu’on te déniche de la variété alimentaire alors que d’autres n’ont que
le basique pour ne pas tomber dans la sous-nutrition.
Même dans certaines surfaces, tu prends tes provisions et tu
es confronté à un dilemme. Mais de quoi est faite cette mortadelle à la couleur
bizarre ? Le vendeur te dira, que c’est bon. Pourquoi, c’est bon ?
Parce que tout le monde en mange
et personne n’en est mort. Encore. Ou alors, c’est déjà arrivé, mais on n’a pas
fait le lien entre un produit douteux et une mort subite.
Au Maroc, le consommateur doit juste débourser. Il remplit
le chariot, paie à la caisse et si le besoin le prend de faire une réclamation,
on le remet en place. C’est le concept marocain du respect du consommateur.
Si
on te vend du yaghourt périmé, du lait qui sent mauvais, de la viande avarié,
du poisson pourri… fais toi une raison. Mange et prie pour que tu ne passes pas
à la trappe cette fois. Remarque, avec tout ce que nous, Marocains, nous avons
mangé comme saloperies, on a dû, depuis le temps, développer une résistance
sans failles, aux toxines et autres microbes mortels. C’est pas là un gage de
la bonne et parfaite santé des Marocains ?
Le marocain moyen est immunisé par défaut contre tout type de bactéries et de germes pouvant nuir à son état de santé , donc de la viande de boeuf de cheval ou d'opposum , rien ne pourra l'atteindre
RépondreSupprimerIroniquement, il peut être immunisé. Mais en réalité, il est floué, le Marocain. il ne sait même pas ce qu'il a dans son assiette. Certes, la priorité majeure est d'abord d'avoir quelque chose à se mettre sous la sent. Mais il y a des limites à la supercherie.
Supprimer