L’Association marocaine
interprofessionnelle de la vape (Amivape) a organisé, le 25 juin 2014, une
conférence autour de la cigarette électronique en présence d’un imminent spécialiste de la question, le
tabacologue, médecin et éthicien, Philippe Presles. Autour de participants
comme Rémi Parola, coordinateur de l’association française, Fivape, Mohamed
Lahrichi, président de l’Amivape et Bruno Sciascia, le secrétaire générale de
l’association marocaine, Philippe Presles a fait le point sur les réalités
actuelles de la e-cigarette. De nombreuses questions sont posées autour d’un
phénomène de société, doublé d’un fort impact en santé publique, où la
désinformation et les idées reçues font souvent office de ralentisseur.
L’objectif est donc clair : lever le voile sur ce qui va et ce qui reste à
faire pour que la cigarette électronique fasse partie intégrante des us et
coutumes des Marocains fumeurs comme cela a été le cas dans d’autres pays en
Europe.
D’emblée, le ton est donné
par Philippe Presles : « Je ne représente pas l’industrie du tabac,
mais la médecine ». Cela a le
mérite d’être limpide comme de l’eau de roche. La e-cigarette est-elle
dangereuse ? « Non », répond le tabacologue. « C’est l’outil qui a le potentiel de
sauver le plus de vie dans le monde », insiste Philippe Presles. Chiffres
à l’appui, le médecin éthicien explique que la cigarette électronique est un
allié de taille pour la médecine moderne dans son combat contre toutes les
tabacopathies : cancer de la gorge, des poumons, AVC, infarctus et autres
pathologies liés à l’usage du tabac. Si
le pourcentage de sevrage du tabac dans le monde n’excède pas les 5% avec des
rechutes sérieuses, grâce à la e-cigarette, ce sont pas moins de 73% en moyenne
de taux de réussite. Il s’agit là d’arrêt complet. On tourne une page, on ne
refume plus. «On le voit bien avec les statistiques et les chiffres accumulés
pendant des années, que la e-cigarette bouffe la cigarette toute seule». Les
médecins s’appuient sur leurs travaux auprès de milliers de consommateurs qui
ont réussi à arrêter de fumer et commencer à vapoter. Aucun risque de cancer,
aucun risque d’infarctus, aucun danger pour la santé. Mais le retour à une
hygiène de vie normale, à des habitudes plus saine. On retrouve l’appétit, on
retrouve un bon teint, une haleine fraîche, on retrouve son souffle, on se remet
au sport, voilà entre autres, les témoignages recueillis par tous les patients
qui ont pu jeter la clope, pour une vape.
Philippe Presles cite Albert Einstein
et sa fameuse phrase, « j’ai croisé deux infinis dans ma vie :
l’univers et la bêtise humaine ». Cette dernière, comme l’affirme Philippe
Presles, peut même être infinie, tant les idées reçues, les fausses vérités, le
ouï-dire induisent en erreur et font « rater à des malades une chance unique
de guérir et d’éviter une mort certaine ». Car, il ne faut pas se leurrer,
un homme qui fume et qui arrête à quarante ans, gagne dix ans de vie. A 50 ans,
on gagne 5 ans et à 60 ans, à peine 1 an. C’est dans ce sens qu’il faut
comprendre que la cigarette électronique peut sauver des vies. Son usage
détourne catégoriquement du tabac, qui est mortel. Philippe Presles assure
qu’au bout de trois mois de suivi, des fumeurs invétérés qui ont plus de 30 ans
de tabac derrière eux, à raison de deux paquets par jour, finissent par jeter
leur dernière clope en adoptant la vape, dans un ultime geste de salut et de
victoire sur un ennemi déclaré.
La présence à Casablanca de
Philippe Presles auteur de «La cigarette électronique, enfin la méthode pour
arrêter de fumer facilement» a apporté de nombreux éclairages sur la
e-cigarette, qui prend de plus en plus de place dans les habitudes des
Marocains. Des réponses directes et claires à des interrogations sérieuses sur
les véritables dangers du tabac et les réels apports de la cigarette
électronique.
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