dimanche 6 juillet 2014

« Je jeûne, mais en colère » disait l’autre !


On l’avait prédit. Et c’était prévisible. D’ailleurs, aussi loin qu’il m’en souvienne tous les ramadans, il faut bien voir des bagarres, des coups de gueules, des colères noires et le côté sombre, bine dosé des Marocains. Dans une chronique, avant le ramadan, intitulée Aie ça sent le ramadan ! j’ai décrit les préparatifs de certains à passer à une vitesse supérieure durant ce mois de sacralité avec de sacrées injures et autres amabilités civiques. Certains commentaires que j’ai eu sur le site d’Aujourd’hui le Maroc versaient dans de fausses vérités. Certains autres commentaires ont été, franchement, pas sympathiques du tout. Mais c’est le but de la manœuvre. Je n’écris pas pour le consensus, mais pour avoir un débat. Quoi qu’il en soit, ramadan est bien là depuis trois jours. Et déjà, j’ai compté en chemin, près du travail et hier devant la pâtisserie exactement 17 querelles. Oui, je les compte, parce que je me suis dit, à moi tout seul, je vais voir à combien de rixes je vais assister. Je tiens des notes et je m’assure de ne rien rater. Imaginez combien de querelles par jour ? Combien de coups et blessures ? Combien d’insultes et d’injures copieuses alors que tout le monde crève la dalle ?  Il suffit d’un tour, n’importe où, à n’importe quelle heure entre 9 heures du matin et 19heures 46 pour voir toute l’étendue de l’art marocain d’être en rogne, d’en vouloir à tous et de vouloir en découdre avec le premier venu. Au réveil, on est de mauvais poil et on veut donner des coups. Ramadan, ce n’est pas un mois de pugilat, tout de même ! A croire que c’est un conditionnement. Il faut être de mauvais poil. Il faut avoir mauvaise mine. Il faut le faire savoir aux autres. Il faut que ça hurle. Il faut que ça crie dans tous les sens et pour  des broutilles. « Dieu, je jeûne, il faut bien que je sois en colère ! » Amen.

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