Plus qu’un
festival, c’est un mode de vie, une pensée artistique où la musique est certes
importante, mais c’est tout l’héritage culturel du monde qui y est présenté
chaque année depuis 16 ans, qui fait du festival Gnaoua, un sérieux candidat
pour faire partie de la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. En
effet, Essaouira accueille, du 20 au 23 juin 2013, la 16e
édition de son Festival Gnaoua et musiques du monde. C’est dans ce sens, que la
directrice du festival Neila Tazi a annoncé la candidature de ce happening de
très bonne facture pour faire partie d’un héritage humain commun. Et de fait,
le festival Gnaoua a toutes les
chances der son côté. Rayonnement
international, véritable concept artistique centré sur le brassage des
cultures, une plate-forme d’échanges, de dialogues et de partage, le festival
Gnaoua est également une marque de fabrique. Un concept unique où l’on retrouve
des inclinaisons musicales africaines, latino-américaines, européennes,
asiatiques, dans un même maillage rythmique. Sans oublier ce côté saturnales de
l’esprit qui confère au festival Gnaoua une touche mystique, spirituelle et
intemporelle. Et cette édition 2013 ne déroge pas à la règle. Elle confirme
plutôt une tendance. Celle d’un contenu toujours plus corsé. Plusieurs Mâalems sont
donc de la partie pour cette 16ème édition : Saïd Kouyou, Omar
Hayat, Abdelkébir Merchane, Mahmoud Guinea, Rachid Hamzaoui, Abdellah El Gord,
Abdellatif El Makhzoumi et Fathallah Chaouki. Mais le rendez-vous de cette
année, sera caractérisé par un hommage spécial qui sera rendu à trois grandes
figures de la musique gnaouie, disparus cette année. Il s’agit du maestro du
groupe Nass El Ghiwane Abderrahmane Paco, le grand maitre gnaoui Chérif
Regragui et Mâalem Abdellah Guinea seront consacrés à titre posthume dans leur
ville natale Essaouira.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire