mardi 21 mai 2013

30.000 cas de piqûres de scorpions par un au Maroc


Selon le centre  anti poison et de pharmaco-vigilance marocain (CAPM), les scorpions piquent pas moins de 30 000 personnes au Maroc chaque année. L’été est la saison la plus dangereuse.




L’été a déjà presque pris  ses quartiers au Maroc. Malgré quelques ondées sporadiques, le soleil est au beau fixe. Et qui dit chaleur, dans un  pays désertique à plus de 90 pour cent, dit sortie des animaux à sans froid. Serpents, vipères, mais surtout les scorpions font alors des ravages au sein des populations. Ce n’est pas là un phénomène rural. Les villes ont elles aussi leur lot de piqures de scorpions qui nichent dans des coins d’ateliers, dans des toits en bois de certaines vieilles maisons ou alors dans des terrains vagues, non encore bâtis. Pour  le professeur Rachifda Soulaimani Bencheikh, la directrice du centre antipoison et de pharmaco-vigilance : «La première cause d'intoxications au Maroc, ce sont les piqûres et les envenimations scorpioniques ». Ce n’est pas là un fait nouveau. Chaque année, les chiffres nous donnent un aperçu sur la menace grandissante des scorpions surtout que le Maroc est en proie à la désertification qui gagne de plus en plus de terrain. Pour la spécialiste marocaine, ce sont pas moins de «30.000 cas de piqûres de scorpions déclarés par an, mais parmi ces cas, il n'y a que 10 pc qui sont envenimés. Généralement, nous avons 0,1 pc de décès, particulièrement les enfants »,  comme l’a précisé Pr Rachida Soulaymani.

Appels d’urgence
On le voit bien, ce sont les enfants qui sont les plus vulnérables devant ses piqûres de scorpions. D’om l’importance de la vigilance des parents qui ne doivent pas laisser leurs  enfants jouer dans des terrains vagues par temps de chaleur, ni soulever des pierres en rase compagne, encore moins fouiller dans des herbes sèches lors d’excursions, de promenades ou de sorties  en plein air. Ce sont là des conseils prodigués par  de nombreux chercheurs marocains qui se penchent sérieusement sur un réel problème de santé publique au Maroc. C’est dans ce sens qu’il faut souligner ici le rôle joué par le centre marocain antipoison.  D’un côté, il y a la banque de données de toxico-vigilance du centre qui comprend actuellement plus de 230.000 cas de déclarations. Ces données sont mises à contribution pour  établir le profil épidémiologique des intoxications au Maroc. Ces données aident également à détecter les évolutions de morbidité et de létalité toxique. Elles servent à évaluer les thérapeutiques utilisées par les professionnels de santé. Sans oublier leur apport pour définir les facteurs de risque, les circonstances, les substances en cause et la population exposée.
Devant chaque piqûre de scorpion ou autres animaux venimeux, des médecins spécialisés du Centre en pharmaco-toxicologie assurent une permanence téléphonique 24h/24 7j/7. Il faut alors contacter en urgence le numéro 08001 000 180.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire