Selon
le centre anti poison et de pharmaco-vigilance
marocain (CAPM), les scorpions piquent pas moins de 30 000 personnes au Maroc
chaque année. L’été est la saison la plus dangereuse.
L’été a déjà presque pris ses quartiers au Maroc. Malgré quelques
ondées sporadiques, le soleil est au beau fixe. Et qui dit chaleur, dans
un pays désertique à plus de 90
pour cent, dit sortie des animaux à sans froid. Serpents, vipères, mais surtout
les scorpions font alors des ravages au sein des populations. Ce n’est pas là
un phénomène rural. Les villes ont elles aussi leur lot de piqures de scorpions
qui nichent dans des coins d’ateliers, dans des toits en bois de certaines
vieilles maisons ou alors dans des terrains vagues, non encore bâtis. Pour le professeur Rachifda Soulaimani
Bencheikh, la directrice du centre antipoison et de pharmaco-vigilance : «La
première cause d'intoxications au Maroc, ce sont les piqûres et les
envenimations scorpioniques ». Ce n’est pas là un fait nouveau. Chaque
année, les chiffres nous donnent un aperçu sur la menace grandissante des
scorpions surtout que le Maroc est en proie à la désertification qui gagne de
plus en plus de terrain. Pour la spécialiste marocaine, ce sont pas moins de «30.000
cas de piqûres de scorpions déclarés par an, mais parmi ces cas, il n'y a que
10 pc qui sont envenimés. Généralement, nous avons 0,1 pc de décès,
particulièrement les enfants », comme l’a précisé Pr Rachida Soulaymani.
Appels
d’urgence
On le voit bien, ce sont les
enfants qui sont les plus vulnérables devant ses piqûres de scorpions. D’om
l’importance de la vigilance des parents qui ne doivent pas laisser leurs enfants jouer dans des terrains vagues
par temps de chaleur, ni soulever des pierres en rase compagne, encore moins
fouiller dans des herbes sèches lors d’excursions, de promenades ou de
sorties en plein air. Ce sont là
des conseils prodigués par de
nombreux chercheurs marocains qui se penchent sérieusement sur un réel problème
de santé publique au Maroc. C’est dans ce sens qu’il faut souligner ici le rôle
joué par le centre marocain antipoison.
D’un côté, il y a la banque de données de toxico-vigilance du centre qui
comprend actuellement plus de 230.000 cas de déclarations. Ces données sont
mises à contribution pour établir le
profil épidémiologique des intoxications au Maroc. Ces données aident également
à détecter les évolutions de morbidité et de létalité toxique. Elles servent à
évaluer les thérapeutiques utilisées par les professionnels de santé. Sans
oublier leur apport pour définir les facteurs de risque, les circonstances, les
substances en cause et la population exposée.
Devant chaque piqûre de
scorpion ou autres animaux venimeux, des médecins spécialisés du Centre en
pharmaco-toxicologie assurent une permanence téléphonique 24h/24 7j/7. Il faut
alors contacter en urgence le numéro 08001 000 180.
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