Aujourd’hui, il est encore testé sur des rats.
Mais ce vaccin existe. Il empêche la drogue d’atteindre le cerveau. Pour les
chercheurs, le but est de l’associer à d’autres traitements pour aider les
héroïnomanes à se sevrer et en
finir avec l’addiction. Reste donc
la phase des essais cliniques sur des cas humains touchés par la toxicomanie. Quand on sait que plus de
10 millions de personnes dans le monde sont touchés par la consommation de l’héroïne, c’est là une
bonne nouvelle qui peut aider des millions de malades à retrouver une vie
normale. Les études en cours, parues
dans les Comptes rendus de l'académie américaine des sciences, sont dirigées
par le professeur Kim Janda, du groupe de recherche sur la toxicomanie à
l'institut de recherche Scripps (TSRI) en Californie, aux Etats Unis. Pour Kim
Janda la grande réussite réside
dans le savoir-faire des chercheurs qui ont réussi à mettre le doigt sur l’héroïne,
une drogue connue pour sa désintégration rapide dans le sang. Comme l’a précisé M. Janda, «L'héroïne se
métabolise très vite et se transforme en une substance appelée
6-acetylmorphine, qui va dans le cerveau et provoque la plupart des effets de
la drogue ». Avec un tel vaccin, l’objectif est de casser ce processus
pour faire en sorte que la drogue n’arrive pas aux zones nerveuses du cerveau
pour les transformer. Le seul hic était la taille des molécules des drogues.
Celles-ci sont trop petites pour être ciblées par un vaccin. Pour remédier à
cela, les chercheurs ont trouvé l’astuce idéale. Il a suffi d’accrocher «des morceaux de molécule
d’héroïne à des protéines plus grandes capables de faire réagir le système
immunitaire. », comme l’explique Kim Janda. Le résultat est probant. Le vaccin a eu pour effet d’empêcher les rats de consommer de
plus en plus d’héroïne. Mais pour l’équipe américaine, ce n’est pas tout. «Le vaccin
sera administré aux héroïnomanes avec d'autres traitements pour briser
l'accoutumance ».
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