mercredi 23 avril 2014

Portrait Samira Said Une icône marocaine

La grande chanteuse marocaine établie au Caire depuis plusieurs décennies songe rentrer au Maroc définitivement. Elle vient également de signer un nouveau single, intitulé « Mazal », en Darija marocaine, qui fait le buzz sur le Net. Retour sur le parcours d’une méga star arabe.





Trois événements marquent l’actualité de Samira Said. La grande chanteuse marocaine, qui vit au Caire depuis de longues années vient de perdre sa mère, Lalla Zhor. Samira Said est rentrée au Maroc pour entrer sa maman avant de repartir au Caire gérer son nouvel album. Plusieurs sources proches de la chanteuse assurent qu’elle pense revenir s’installer définitivement au pays. Quoi qu’il en soit, pour les observateurs il y a un indice infaillible : son dernier single, « Mazal », qui sonne comme un hommage au Maroc. Clip chiadé, en Darija, à la manière d’une Kylie Minogue, Samira Said, livre un tube estival qui fait déjà le buez sur les réseaux sociaux. C’est un morceau léger, moderne, sans prise de tête. A la fois single  aux consonances occidentales, c’est en droite lignée de ce qui se fait aujourd’hui dans la musique arabe. Le rythme est endiablé, le tempo léger, c’est un morceau pour boites et discothèques. A 56 ans, Samira Said y est plus belle que jamais, à la fois féline, sensuelle et très glamour. Son dernier album allie des sonorités Jazzy, Pop, Rap et influences indiennes.

Diva arabe

Elle apparaît pour la première fois sur les petits écrans lors de l’émission marocaine Mawahib. Samira Saïd, représente le Maroc avec sa participation à l’ Eurovision Song Contest en 1980 à La Haye avec un titre qui est resté dans les mémoires : « Ihna Atfal Koulli Dounya » (Nous sommes les enfants du monde). Au Maroc, elle a laissé derrière quelques bons standards : « wa3di », « sidi oula bihiri », « fayetli sheftak », « kifesh fata7t galbi » et d’autres. Mais c’est au Caire, en Egypte que sa carrière s’est faite. C’est là qu’il faut être, qu’il faut briller pour atteindre les sommets, dans un milieu difficile, très fermé, très exigent, où seuls le mérite, le travail et la persévérance payent. Car dans le cas de Samira Said, le succès n’a jamais été que pour d’autres stars, saisonnier.  Samira Said chante depuis plus de 40 ans et elle est toujours parmi les plus grandes divas arabes. Après Warda, c’est l’unique nom qui vient en tête quand on parle de longévité artistique, de réputation et de travail.

Rencontres décisives
Deux rencontres ont scellé son destin de grande chanteuse. Mohamed Soltan et Baligh Hamdi. Deux monstres sacrés de la musique arabe qui lui ouvrent les portes de la gloire. Textes au poil, composition sur mesure, un habillage excellent pour tracer la carrière d’une artiste, qui n’a certes jamais eu une  grande voix, mais qui sait ce qu’est le chant. Elle sait interpréter, donner du plaisir à l’écoute, créer un rapport avec l’auditoire et le public. A la fois savoir-faire, nature douce, voix féminine et approche très subtile du chant, sans jamais trop en faire. Elle a aussi rencontré Mohamed Abdelouahab qui l’avait recommandé à plusieurs auteurs comme é »tant une grande  révélation arabe. Sans oublier sa rencontre, à 16 ans, avec Abdelhalim Hafez au Maroc. Une date qui a ouvert la voix devant une chanteuse née, une star en devenir. Durant plus de quarante années de carrière, Samira Said  s’est nourrie de ses rencontres pour se forger un nom, faire son chemin, sereinement, sans accrocs,  avec toujours une grande discrétion sur sa vie privé. Si l’on sait qu’elle a eu deux mariages et un enfant unique, toute sa vie demeure cachée aux médias. C’est cela aussi le professionnalisme à toutes épreuves : savoir grandir en protégeant son intimité et les siens.

Vision d’artiste
Sa carrière prend un nouveau tournant en 2003, lorsqu’elle obtient le World Music Award WMA  pour la « Best Arabian Singer" dans la catégorie Afrique-Moyen-Orient. Une distinction qui a été enléve haut la main par la diva grâce aux ventes recors  de son disque Youm Wara Youm. Le single a dépassé les 3 millions de ventes. C’est là, dans cet album qu’elle chante en duo avec Cheb Mami. Un succès planétaire qui avait le tour des plus grandes places musicales mondiales d’Ibiza à Rio, de New York à Sydney, saluant un tube mondial, sans précédent dans le monde arabe. Trois ans, plus tard, on retrouve la grande chanteuse pour un tube signé exclusivement pour la Coupe d’Afrique des Nations. Elle chante en plusieurs langues et offre un single de toute beauté pour marquer un grand événement joué alors au Caire. Samira Said a été récompensé 4 fois comme la meilleure artiste féminine de l'année par le festival de la musique arabe au Caire. Très peu de chanteuses peuvent arborer un tel CV artistique où les Awards pleuvent mettant en valeur le travail assidu d’une grande bosseuse. Car sous des airs calmes, Samira Said est une boule de feu. Perfectionniste, elle travaille sans relâche et ne laisse rien au hasard. Tout doit être revu, recorrigé, recadré, pour sortir le Nec plus ultra au public. Et c’est ce respect pour ses aficionados qui fait d’elle aujourd’hui la plus grande diva arabe vivante.




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