mercredi 23 avril 2014

Arts Traditionnels Marocains et Arts Islamiques : du Xe au XXe siècle
Une collection signée Abderrahmane Choukri





La galerie d’art Eldon et Choukri de Casablanca présente une grande exposition culturelle pour la sensibilisation à la sauvegarde du patrimoine.  Du 7 au 17 mai 2014, ce sont pas moins de 999 pièces de choix qui sont offerts au regard du grand public.

Louis Mermoz  l’avait bien dit, « Connaître l’histoire de son pays c’est se connaître soi-même, c’est retrouver son identité ». C’est dans cette démarche que s’inscrit l’approche d’Abderrhamane Choukri, grand collectionneur d’art et homme de culture, qui a sillonné le monde pour constituer l’une des plus belles et des plus prestigieuses collections marocaines. Intitulée « Etincelles III », c’est un ensemble de 999 œuvres du Xe au XXe siècle, tous faisant partie de l’impressionnante collection particulière d’Arts du Maroc et du monde Islamique d’Abderrahmane Choukri. Il faut préciser ici qu’il s’agit là d’une fête culturelle à but non lucratif.  L’exposition a pour unique objectif, «la sensibilisation à la sauvegarde, la promotion et la valorisation de notre patrimoine culturel et des Arts Islamiques. Elle donne un aperçu et rend accessible à tous quelques « étincelles » de la vaste collection constituée sur plus de 50 ans dans un but de sauvegarde, conservation et partage. », comme le précise Abderrahmane Choukri.
Richesse culturelle
Ce dernier a fait sienne cette grande phrase de Sa Majesté le Roi Mohamed VI sur la valeur et les richesses de la culture marocaine :« Le royaume possède un patrimoine culturel et artistique digne d'admiration.… Nous sommes, en effet, convaincu qu'elle (la culture) est le ciment de la cohésion de la nation, et le miroir de son identité et de son authenticité ». En effet, à travers l’histoire, le Maroc a été une terre de culture et de création.  Et ce à tous les niveaux et dans de nombreux arts.  D’ailleurs, cette exposition reflète à elle seule toute cette richesse du patrimoine marocain puisqu’on trouve des objets d’une grande valeur artistique, venant d’horizons différents, avec des cachets identitaires bien particuliers. Entre manuscrits, tissages, textiles, armes, boiseries, céramiques,  dinanderie  et orfèvrerie, c’est là un bel hommage à la richesse et la beauté de notre héritage culturel. C’est aussi une belle manière de faire découvrir au grand public et surtout aux jeunes, élèves et étudiants, issus de milieux défavorisés, qui n’ont pas accès aux musées et autres galeries d’expositions, toute la place qu’occupe le patrimoine marocain dans le monde, à travers plusieurs époques déclinées lors de cet événement de grande envergure. Comme le précise Abderrahmane Choukri, il s’agit là de témoignages de notre passé collectif, qui «fondent l’assise de notre présent et nous permettent de partager et transmettre l’amour et la fierté de notre identité, notre histoire, nos arts et notre culture. L’objectif principal de cette exposition est d’inciter les générations montantes à prendre conscience de l’importance et la richesse de leur héritage, de leur patrimoine et de la nécessité de sa protection.»
Pièces rares
Aujourd’hui, à travers cette exposition, baptisée « Etincelles » le grand public peut découvrir de rarissimes chefs-d’œuvre du patrimoine marocain. D’abord, il y a ce bijou rare et de toute beauté : cette épée ayant servie lors de la bataille des Trois Rois en 1578. A elle seule, c’est un témoignage de l’histoire marocaine en relation avec sa géographie, son voisinage et son histoire multiple. Il y a aussi l’aigle bicéphale du XVe siècle, la cape de soie brodée de fils d’or et perles de corail offerte par le Sultan Moulay Abdelaziz au prince Corsini en 1905, les éléments de parure du Xe siècle, la grande jarre mérinide, la ceinture de soie nasride du XVe siècle, les céramiques inédites figurant papillons et escargots du XVIe siècle, l’armure ottomane du XVIe siècle provenant de l’Arsenal Impérial de Hagia Irene, le coffre du XVe siècle, des tapis du Haut-Atlas, le Heikhal du XIXe siècle, un ensemble de caftans en soie brochés d’or de Tétouan et Fès et de photos du XIXe siècle, des broderies de Tétouan, Azemmour, Rabat, Salé et Meknès dont les plus anciennes remontent au XVIe siècle, la paire de porte Coran de Don Rafael Contreras Y Munoz, les tissages du Nord Est du Maroc, un ensemble de poignards Moghols en jade, or, émeraude et rubis du XVIIIe siècle.  On le voit bien cette  collection qui « représente ma raison d’être » comme le souligne Abderrahmane Choukri, recèle des découvertes insoupçonnés. C’est là le fruit d’une grande passion de la part d’un homme qui a dédié sa vie à la découverte d’objets rares. Cette passion pour l’histoire à travers le patrimoine, l’héritage culturel,  est aussi une prise de conscience de l’importance et de la valeur du devoir de préservation et de pérennisation de ce patrimoine pour les générations futures. Dans l’optique d’Abderrahmane Choukri, il s’agit de culture et de relais à transmettre pour que la rayonnement de cette richesse marocaine perdure.







Du 7 au 17 mai 2014  à l’espace Eldon & Choukri, 100 Avenue Moulay Rachid, Anfa, Casablanca                                                

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