jeudi 22 mai 2014

Cigdem Aslan, héritage anatolien





Dans la catégorie musiques du monde, programmée cette année pour la treizième édition du festival Mawazine Rythmes du monde, c’est une voix gorgée de l’histoire anatolienne qui va à la rencontre des mélomanes. Cigdem Aslan est une voix rare. Cette jeune stambouliote, qui allie l’art du chant lyrique, au Samaa dans son sens soufi, en passant par la musique sacrée, se joue des références. Elle brasse, avec beaucoup d’aisance, héritages turcs, islamiques, grecs, tziganes en les nourrissant des chants sublimes des steppes de l’Asie centrale et de ses impacts indéniables sur les répertoires kurdes et arabes.  Comme tous les artistes turcs, Cigdem Aslan c’est d’abord une magnifique voix. Ensuite, il y a la maîtrise, la force du contenu, une grande présence et complicité avec le public. Le tout mâtiné d’une belle dose de charme discret.  D’effacement presque, pour laisser la voix porter au plus loin. C’est d’ailleurs le propre de ce type de musique. Le message est spirituel. On s’adresse au cœur. On veut prendre le mélomane aux tripes. On te fait vibrer toutes les cordes de ton âme, en parlant d’amour, de Dieu, d’espoir et de désir.  Le lundi, 2 juin 2014, à Chellah, rendez-vous est donc donné pour ce qui est déjà annoncé comme l’une des rencontres musicales majeures de cette édition. Cigdem Aslan, qui maîtrise ce chant, né dans le Sud-Ouest de la Turquie, pas loin de Izmir, ancienne Smyrne, offre tout son vécu de kurde alévie, pour offrir une musique qui adoucit vraiment les mœurs.

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