En 2010, lors du festival international du film de Marrakech, par
hasard, un homme imposant, grand et assez costaud, prend place à côté de moi, pour la projection du film «Somewhere»
de Sofia Coppola. J’ai très vite reconnu l’immense acteur, Philip Seymour
Hoffman. Je lui ai dit que j’adorais son travail depuis la première où je
l’avais vu chez Paul Thomas Anderson, dans Boogie Nights. S’ensuit une belle
conversation avant le film et des remarques de sa part, durant le film.
Ensuite, un verre dans un bar et on a parlé cinéma, acteurs, bling bling qu’il
détestait, son travail, le mien, le Maroc, les USA où j’ai passé du temps…
J’ai gardé le souvenir d’un homme simple, affable, aimable, très
sincère. Un type comme on aimerait en être entouré : direct, cash, sans
détours qui joue cartes sur table. Le genre de bonhomme avec qui c’est un réel plaisir de prendre un
verre et de déconner un coup. J’ai été heureux de le revoir le lendemain et
surtout surpris par sa spontanéité de venir vers moi et de me dire qu’on pouvait
remettre cela pour le soir, même bar, même hôtel. Aujourd’hui, cet homme est
décédé. On l’a retrouvé mort dans son appartement à New Yourk. Il n’avait que
46 ans. Presque mon âge. Le pourquoi de sa mort ne m’intéresse pas. Du tout.
C’est la vie. On y vit des hauts et beaucoup de bas. ? Par contre, ce qui
me touche c’est la mémoire d’un des acteurs les plus ingénieux de son époque.
Un réalisateur habité, un homme aux dimensions humaines bien en place, sans
prise de tête ni tout ce show off propre parfois à certaines gloires people. A
dans une autre vie, l’artiste. Et là où tu es en ce moment, merci pour ces deux
soirs.
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