J’ai
rencontré un groupe de touristes à Casablanca, il y a quelques jours. Des
Anglais qui découvrent le Maroc pour la première fois. Des jeunes. Entre 25 et
30 ans. Hommes et femmes, venus à la recherche de ce dépaysement tant chanté du Maroc tel qu’un certain
regard anglo-saxon l’a véhiculé à travers la vie d’un Francis Bacon, amoureux
de Tanger, les Rolling Stone, Randy Weston, toute une génération d’écrivains
Beatnik, comme William Burroghs, Gaysin, Kerouac et d’autres.
Ils
m’ont demandé de leur indiquer le plus proche musée au centre-ville de
Casablanca. Le plus proche ? Comme s’il y en avait une dizaine dans la
cité morose qu’est Casablanca! J’avoue avoir été pris de court. J’ai répondu que je n’en
connaissais aucun. Pas un seul musée dans la ville. « Et le soir, on peut
aller au cinéma, dans un quartier pas loin du Marché central où on loge ?»
Pour avoir un cinéma un peu digne de ce nom, il faudra aller sur la corniche,
que j’ai répondu! Mais pour un théâtre, une salle de concert, il faudra
attendre de rentrer en Angleterre pour aller faire le plein de culture. Ici au
Maroc, vous êtes les bienvenus, mais on n’a pas de lieux culturels à vous
offrir. Il y a le soleil, il y a les plages, il y a la nature, les montagnes,
quelques rivières asséchées, mais pas de programmes culturels.
Les
touristes n’en revenaient pas. Ils
étaient incrédules, pensant même que je plaisantais. Mais très vite, ils
ont feuilleté leur guide pour vérifier. Ils en ont eu pour leur grade. Et oui,
pas de musée, mon pote. Peut-être un jour, mais pas aujourd’hui. Circulez, il
n’y a rien à voir.
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