C’est
inouï. Un gamin de quatre ans, il porte encore des couches, mais manie le
IPhone, le I Pad, l’ordi de sa mère et se permet de corriger sa sœur de deux
ans son aînée, pour avoir mal su cadrer pour prendre une photo à partir d’un Smartphone.
J’ai assisté ébahi à une telle démonstration de technicité, moi qui suis encore
à balbutier devant un engin aussi sophistiqué.
Sa
maman, mon amie, m’a expliqué que c’était top que son fils sache manier tout
cet attirail, parce que, dit-elle : « l’avenir est dans la machine ».
J’avoue que je ne voudrais pas être là pour voir ce temps, pas si lointain que
cela, où les machines vont nous supplanter comme des propres à rien. J’avoue également
que c’est bien d’être de son époque, de ne pas vivre et mourir bête, mais de là
à encourager son fiston à devenir une bête de foire, qui arbore toute sa
panoplie électronique en maniant les claviers et autres touches invisibles avec
autant de dextérité, il y a un pas que certains parents veulent bien franchir.
Le hic est que ces enfants n’ont plus d’autres vie que celle liée à l’électronique.
Téléphones, consoles de jeu… Et puis un gamin de quatre ans avec une profil sur
les réseaux sociaux, là je dis que je suis franchement arriéré. Il a ses
contacts, ses amis, ses « j’aime » et il est déjà contrarié quand on n’a
pas commenté une de ses photos. Ce gosse n’est pas un cas unique. Loin s’en
faut. Des comme lui, sont légions
et pas seulement dans ce beau pays qu’est le Maroc. Je me demande juste ce que
sera ce môme dans dix ans. J’espère pour lui qu’il aura une vie réelle, loin du
virtuel.
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