Les chercheurs de l'université
de Washington à Saint Louis, aux Etats-Unis, ont découvert, en novembre 2013, une molécule qui permet d’éviter les
méfaits du décalage horaire. Il s’agit d’une molécule qui porte le nom de VIP, pour vasoactive intestinal
peptide. Pour les chercheurs américains,
«elle est responsable de la synchronisation des quelques 20 000 cellules
nerveuses qui composent l’horloge biologique humaine. Comme l’explique Erik
Herzog, l’un des auteurs de cette étude, ces cellules «forment une petite
société dans laquelle chaque cellule a son opinion sur l’heure qu’il
est ». Autrement dit, l'adaptation
de notre organisme au décalage horaire dépend de la bonne coordination des
neurones qui gèrent l'alternance veille/sommeil. Cette coordination
ne se fait
que par l'intermédiaire de la molécule VIP. Lors de leurs recherches, les
scientifiques américains ont voulu vérifier si l'injection de cette molécule en
question, sécrétée d’ailleurs par le cerveau, pouvait changer les effets dus au décalage horaire. Les
résultats ont été probants : «Les souris ont vu leur jet lag divisé par
deux lorsqu'on leur injectait une dose de VIP la veille du jour où on les
emmenait virtuellement dans un autre fuseau horaire en jouant
sur les
conditions de luminosité ». il faut comprendre que c’est là une grande
découverte scientifique puisque c'est pour la première fois que des chercheurs arrivent à démontrer
qu'une molécule sécrétée naturellement est capable d'améliorer le
fonctionnement des rythmes circadiens. Pour le moment, la molécule a montré son
efficacité uniquement sur des cultures de neurones et des souris. Chez l’homme,
les chercheurs doivent trouver le moyen de stimuler la sécrétion de VIP dans le
cerveau.
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