“Ce que m’ont dit les peintres…” de Abdelhak
Najib
“Ce que m’ont dit les peintres…”
est le nouveau livre de l’écrivain, journaliste, chroniqueur et animateur-télé,
Abdelhak Najib. C’est le premier tome d’une série de sept consacrés aux
artistes majeures de l’histoire des Arts Plastiques au Maroc.
Treize
peintres, toutes époques et générations confondues. Treize univers différents
mais qui ont comme point commun le trairement de l’humain dans leurs travaux à
travers les périodes picturales successives. On retrouve des visages importants
de l’histoire des Arts plastiques au Maroc, des figures qui nous ont quitté
comme Farid Belkahia, Mohamed Kacimi, Miloud Lebied et Aissa Ikken. Ce sont là
des peintres qui ont donné corps à des
oeuvres solides, cohérentes, construites durant au moins 5 décennies. Ensuite
nous avons dans “Ce que m’ont dit les peintres…” de Najib Abdelhak d’autres
noms qui apportent aujourd’hui à la peinture marocain de nouveaux regards, de
nouvelles approaches tant au niveau des techniques que des thématqiues
décliénes en couleurs et en formes. Bouchta El Hayani, Hossein Tallal, Saâd
Hassani, Mahi Binebine, Karim Marrakchi, Bill West, Abdelhay Mellakh, Omar
Bouragba et El Houssaine Mimouni. Chacun
son univers. Chacun ses techniques, ses proccupations humaines et
existentielles. Mais un dénominateur commun: la peinture de l’humain, la
présence du dépassement de soi, l’ancrage dans l’histoire sans oublier des
themes comme l’amour, le désir, l’érotisme, l’hérmétisme et la spiritualité.
Pour l’auteur,
Abdelhak Najib, les choses sont simples quand on lui pose la question du choix
de ces treize premiers artistes: “Le choix des 13 premiers peintres que je
traite dans “Ce que m’ont dit les peintres…”, est clair. C’est là une série d’artistes
qui fait partie d’un ensemble de 100 plasticiens, que je considère comme
importants dans l’histoire des arts au Maroc. J’ai travaillé sur le sens de
l’humain chez ces peintres, leurs différents rapports à l’Homme, à l’existence,
à la vie, à la création, à l’amour, à la femme, au corps et au désir. Ce sont
des thématiques que j’ai développées, toutes issues de mes observations, mes
recherches, mes entretiens pour donner corps à un ouvrage homogène et cohérent.”
Cette cohérence, on la sent au fil des pages. D’un peintre à l’autre, on suit
le chminement des artistes, à travers
plusieurs périodes qui ont façonné leurs reagrds sur leurs propres
travaux. Najib Abdelhak commente, cite d’autres critiques d’art et analystes, revient sur l’histoire de l’art,
s’appuie sur un travail
d’accompagnement, fruit de plusieurs années de travail et de recherches, d’une
exposition à une autre, d’une rencontre à l’autre, d’une visite d’atelier à une
autre, toujours avec le souci de ne jamais comparer les artistes entre eux. En effet, à aucun moment Abdelhak Najib ne
compare Belkahia à Hassani ou Binebine à Bill West ou encore Tallal à
Marrakchi. Chaque peintre est traité dans son univers, avec une approche
profonde qui va à l’essentiel, souligne la force du propos, la maîtrise des
techniques et ce regard philosophique sur l’Homme dans ces multiples
manifestations.
Comme le
souligne le critique d’art, Mohamed Rachdi, qui signe la préface de cet
ouvrage: "Avec ce livre Abdelhak Najib nous convie à entrer dans une partie
de l’expression picturale marocaine à travers treize portes qui donnent accès à
treize figures de la peinture moderne et contemporaine de différentes
générations, dont certaines sont décédées et d’autres toujours en activité et
dont le point commun se trouve sans doute dans l’intérêt qu’elles portent
toutes au corps et à la matière, au temps et à l’espace, à la trace et au
signe..." Ecrit dans une langue maîtrisée, alliant poésie
et lyrisme, analyses et commentaire, “Ce que m’ont dit les peintres… “ vient
enrichir les Arts plastiques au Maroc avec une série d’études qui ouvrent la
voie à deux tomes bien fournis, avec d’autres grands artistes marocains à
l’honneur.
Ce que m’ont dit les peintres… Abdelhak Najib. Orion Editions. 2017. 180
dhs.
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