mercredi 19 mars 2014

Le racisme a des effets sur l’organisme humain

Selon des chercheurs américains, le racisme non seulement rend la vie plus difficile et l’empoisonne, mais il peut aussi avoir un effet désastreux sur les cellules des personnes discriminées.



C’est simple selon, les spécialistes américains qui se sont penchés sur la vie de millions de personnes soufrant d’actes et d’agressions racistes au quotidien, cette injustice peut avoir des effets graves sur la santé des gens. D’un côté le stress vécu par ces personnes pourrait avoir des répercussions malsaines sur l’organisme, mais au-delà, cela peut attaquer plus profondément le corps humain pour en altérer plusieurs fonctions.
Pour l'épidémiologiste David Chae de l'University of Maryland, aux Etats Unis d’Amérique et son équipe, la question a été posée de manière simple :  le racisme peut être observé biologiquement et il pourrait faire beaucoup de mal sur le plan physique, sans parler des dommages psychologiques.

Age cellulaire

Pour affiner leurs expériences et arriver à des conclusions fiables et sans appel, les chercheurs américains ont travaillé sur ce qu’on appelle, « les télomères », qui sont comme  l’explique David Chae « les extrémités des chromosomes qui protègent l'ADN des cellules ». Pour les spécialistes, «La longueur des télomères constitue un bon indicateur de l'âge physiologique, puisque leur raccourcissement est associé à un risque accru de maladies liées à l'âge comme Alzheimer. ». C’est donc là que les recherches ont été les plus corsées.  «Deux personnes de 35 ans qui ont le même âge à un niveau chronologique n'auront pas forcément le même âge au niveau cellulaire, suivant les expériences qu'elles ont vécues au cours de leur existence », comme le précise le Dr Chae.   Pour la finalité des expériences, les scientifiques ont procédé à la comparaison  de la longueur des télomères sur un petit panel de 95 hommes noirs américains âgés de 35 à 50 ans. Les volontaires ont également été interrogés sur leur quotidien et les actes de racisme éventuellement subis dans leur vie de tous les jours. Les résultats de cette étude  qui fait un tollé aux USA, sont parus dans la revue spécialisée American Journal of Preventive Medicine. Les résultats ont démontré que les Afro-Américains qui intériorisent l'idée que le racisme qu'ils subissent est mérité présenteraient des télomères plus courts. «Les hommes afro-américains qui ont une vision positive de leur groupe ethnique pourraient être protégés de l'impact négatif de la discrimination raciale. En revanche, ceux qui ont intériorisé un biais anti-Noirs pourraient être moins aptes à gérer les expériences racistes, ce qui pourrait engendrer du stress et des télomères plus courts, » insiste David Chae. A méditer

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