Selon des chercheurs américains,
le racisme non seulement rend la vie plus difficile et l’empoisonne, mais il
peut aussi avoir un effet désastreux sur les cellules des personnes
discriminées.
C’est simple selon, les
spécialistes américains qui se sont penchés sur la vie de millions de personnes
soufrant d’actes et d’agressions racistes au quotidien, cette injustice peut
avoir des effets graves sur la santé des gens. D’un côté le stress vécu par ces
personnes pourrait avoir des répercussions malsaines
sur l’organisme, mais au-delà, cela peut attaquer plus profondément le corps
humain pour en altérer plusieurs fonctions.
Pour l'épidémiologiste
David Chae de l'University of Maryland, aux Etats Unis d’Amérique et son équipe,
la question a été posée de manière simple : le racisme peut être observé biologiquement et il pourrait
faire beaucoup de mal sur le plan physique, sans parler des dommages
psychologiques.
Age cellulaire
Pour affiner leurs
expériences et arriver à des conclusions fiables et sans appel, les chercheurs américains
ont travaillé sur ce qu’on appelle, « les télomères », qui sont
comme l’explique David Chae « les
extrémités des chromosomes qui protègent l'ADN des cellules ». Pour les
spécialistes, «La longueur des télomères constitue un bon indicateur de l'âge
physiologique, puisque leur raccourcissement est associé à un risque accru de
maladies liées à l'âge comme Alzheimer. ». C’est donc là que les
recherches ont été les plus corsées.
«Deux personnes de 35 ans qui ont le même âge à un niveau chronologique
n'auront pas forcément le même âge au niveau cellulaire, suivant les
expériences qu'elles ont vécues au cours de leur existence », comme le
précise le Dr Chae. Pour la finalité des expériences, les
scientifiques ont procédé à la comparaison de la longueur des télomères sur un petit panel de 95 hommes
noirs américains âgés de 35 à 50 ans. Les volontaires ont également été
interrogés sur leur quotidien et les actes de racisme éventuellement subis dans
leur vie de tous les jours. Les résultats de cette étude qui fait un tollé aux USA, sont parus
dans la revue spécialisée American Journal of Preventive Medicine. Les
résultats ont démontré que les Afro-Américains qui intériorisent l'idée que le
racisme qu'ils subissent est mérité présenteraient des télomères plus courts. «Les
hommes afro-américains qui ont une vision positive de leur groupe ethnique
pourraient être protégés de l'impact négatif de la discrimination raciale. En
revanche, ceux qui ont intériorisé un biais anti-Noirs pourraient être moins aptes
à gérer les expériences racistes, ce qui pourrait engendrer du stress et des
télomères plus courts, » insiste David Chae. A méditer
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