L’année
2013-2014 marque le retour en force des grosses productions internationales qui
filment au Maroc. C’est aussi une belle année pour le cinéma marocain avec un
bilan plutôt satisfaisant.
Bonne nouvelle. 21 longs métrages et 6 courts ont bénéficié
du fonds d’aide pour la production cinématographique nationale. Pour une
enveloppe de 60 millions dhs, on peut parler d’un cap de franchi dans
l’histoire récente du cinéma marocain. Dans le même temps, nous apprenons par
le CCM que 131 permis de tournage ont été accordés à des courts métrages. C’est
dire que le cinéma va bien. Avant
de parler de qualité, la quantité est déjà un repère et un indicateur d’une
nouvelle étape que franchit l’industrie du film au Maroc.
Culture
du cinéma
Il faut dire que c’est logique. Le public marocain veut
regarder des films locaux. Et les chiffres sont là pour attester une vérité
indiscutable. En effet, en 2013, les films marocains ont réalisé des chiffres
d’entrées supérieurs aux films venus d’Egypte, des USA ou d’ailleurs. 700 mille
spectateurs et 25 millions de dirhams de recettes pour l’année 2013. C’est plus
qu’une embellie. C’est un nouveau départ pour le cinéma national à un moment où
les salles de cinéma ferment les unes après les autres. Il ne reste que 60
salles ouvertes dans tout le pays et d’autres vont certainement fermer. La
politique de créer des complexes s’avère peut-être l’unique solution pour
continuer à aller au cinéma. D’ailleurs, les cinémas de quartiers ont disparu
et les cinéclubs n’existent plus. C’est donc une autre culture du cinéma qu’il
faut encourager pour que les recettes accompagnent et la politique du fonds
d’aide et surtout la place de choix qu’il faut réserver aux films marocains,
longs ou courts.
On le voit aussi du côté de la participation du cinéma
marocain dans des festivals étrangers. En 2013, le cinéma marocain a été
présent dans 149 manifestations cinématographiques à l’étranger. Une présence
saluée par pas moins de 55 Prix internationaux. Sans oublier de parler des 66 rendez-vous
cinématographiques organisées au
Maroc. Ces derniers ont bien
profité de la création de la Commission d’aide à l’organisation des
manifestations cinématographiques dont le montant de soutien a atteint, au
titre des deux sessions, le chiffre de 27,525 MDH.
Décors
naturels
Il ya donc une réelle politique mise en place pour que le
cinéma marocain soit compétitif ici et ailleurs. Dans un sens, les chiffres
avancés k apportent la preuve que c’est là une vision qui marche. Mais il n’y a
pas que cela qui a apporté des bénéfices importants. 2012-2013 a été aussi une
année très fructueuse en ce qui se réfère aux productions étrangères qui ont
choisi les décors naturels du Maroc pour leurs tournages. Plus de 29 productions étrangères ont tourné au Maroc en 2012.
25 longs métrages, 3 séries télévisées, dont Game Of
Thrones qui a choisi les remparts d’Essaouira pour sa troisième saison. Rien
qu’à Ouarzazate,
10 films, une série télé et un téléfilm, ont été tournés durant cette
période.
Pour les professionnels du secteur, cela se traduit par une
augmentation de 10% entre 2011 et 2012. D’autres projets ont émaillé l’actualité due l’industrie
cinématographique au Maroc. On peut parler du film indien, "Yann" de Thulasi Rajaseharan avec
Jeeva et Thulasi Nair. Il faut
aussi citer cette année, le film de Werner Herzog, "Queen of the
Desert" avec Robert Pattinson et Nicole Kidman. Il y a également le film français de Joachim Lafosse,
"Les chevaliers", sans
oublier la série télévisée américaine "Odyssey-Pilote" de Peter
Horton. 2014 s’annonce déjà sur les chapeaux de roue puisque de
nombreuses Majors ont manifesté leur intérêt pour des méga-productions sur le
sol marocain, employant davantage de techniciens et de figurants.
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