Tout le monde y
va de sa fatwa. Dans un monde où les crises humaines se multiplient accouchant
chaque jour de plus de maux de sociétés, dans le monde musulman, on est plus
préoccupé par le génocide des
libertés que de trouver des solutions solides et viables pour des millions
d’hommes et de femmes livrés à la misère et la mort de tout espoir.
Après notre
fatwa nationale signée un imam contre un politicien à propos de la polygamie et
de l’héritage, en voilà une autre qui nous vient droit d’Iran. Le guide suprême du régime iranien, Ali Khamenei, s’est fendu d’une fatwa
pour le moins déconcertante. Il s’agit ni plus ni moins d’interdire le tchat
entre hommes et femmes sans lien légitime. Pour le guide spirituel iranien, c’est là une fatwa qui émane
de la crainte des problèmes sociaux que cela peut engendrer et surtout les
désastres que cela provoque, selon Khaminei.
Autrement
dit, si une femme iranienne
échange des messages avec un homme, elle est passible d’une condamnation. Et c’est
valable pour le mâle. Car, on ne sait jamais rien qu’avec des paroles, des mots
échangés par clavier interposé on
peut éveiller le désir, créer des situation d’adultère, voire même de sexe par
bluetuth. Eh oui, les voies du désir entre homme et femme sont si
impénétrables, qu’il faut prendre garde. Il en va de la stabilité de la oumma.
Quoi qu’il en
soit, du côté de Téhéran, on ne badine pas avec l’amour. Cette interdiction coïncide
avec le blocage de plusieurs sites
de chat en Iran dont "we chat".
On va plus loin pour mieux sécuriser les relations homme-femme au pays des
Ayotallahs. L’ordre a été donné pour que d'autres programmes internet de chat soientt
bloqués, dont Tango et Whatsapp.
Rien de nouveau
sous le soleil d’Allah puisque plusieurs réseaux sociaux sont bloqués en Iran,
dont facebook et twitter. Mais les responsables, eux, y ont toujours accès.
L'Ayatollah Khamenei a, d’ailleurs, son propre compte facebook. Et c’est de là
qu’il a lancé sa fameuse fatwa.
Si on a bien
compris, le tchat et les échanges de messages, sont un danger pour les
populations et la droiture des uns et des autres. Amen. Mais qu’en est-il du bien-être véritable des gens ?
Leur a-t-on assuré une vie digne de ce nom avant de brimer leurs
libertés ? Qui dit que les tchats ne sont pas une thérapie par temps de
crise à tous les niveaux ? Non seulement certains régimes en terre d’islam
sont défaillants politiquement et économiquement, alors ils remédient à leur
inanité en faisant pleuvoir des fatwas liberticides sur la tête des citoyens.
Question d’équilibre, paraît-il.
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