C’est ma réponse à un enseignant dans une
faculté marocaine, qui s’est hasardé à faire une fâcheuse comparaison entre le
Maroc et la Colombie, en termes de sécurité des citoyens. Le prof a même avancé
d’autres similitudes avec le Mexique et le Brésil. J’ai compris, d’un côté, que
le monsieur aimait bien l’Amérique Latine dont il parlait avec beaucoup de désir
(il n’y a pas encore été, mais il compte, un jour, aller à Copa Cabana), mais de là à faire des raccourcis
aussi simplistes, il y a un canyon que seul un prof en mal d’arguments peut aisément
franchir.
Bref, le Maroc n’est pas bien loti côté sécurité
urbaine et même rurale ces derniers temps, mais on ne peut en aucun cas le
comparer aux scènes apocalyptiques qui se déroulent tous les jours dans des
villes comme Medellin, Cali, Bogota, Mexico City ou les favelas brésiliennes.
Aucune commune mesure. Et ce à plusieurs titres. Il est vrai que ce phénomène, vite maîtrisé par la police
nationale, baptisé Tcharmil a créé le buzz, mais il n’y a pas de quoi fouetter
un chat. Franchement, qu’on se le dise, il fait bon vivre dans ce pays, qu’est
le nôtre. On peut se faire agresser, cela arrive à New York, à Paris, à
Londres, à Berlin et même à Genève. On a nos délinquants, on a nos criminels,
mais on n’est un pays sécurisé. Il y a certes des endroits où il faut faire
attention, mais généralement, on ne s’attaque pas aux gens dans les rues, on ne
kidnappe personne et les journées se passent souvent tranquilles et sans
accros. De là à vouloir créer la psychose et faire monter les enchères, il faut
un minimum de sens de responsabilité. Le Maroc est un endroit où il fait bon
vivre. On s’y sent bien, presque tout le temps. Il y a des brebis galeuse, mais
elles sont maitrisées. Et mon prof
à la morale docte n’a pas eu d’autres arguments fallacieux à avancer
face aux réalités marocaines que je lui ai mis devant les yeux. Il a juste rétorqué
qu’i était très inquiet. Je lui ai dit que c’est « bon d’être inquiet de
temps à autre, pour savourer les bons moments de quiétude ».
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