Les séries télévisées font aujourd’hui presque de l’ombre
au cinéma. Même de grands acteurs et actrices s’y mettent. Tour d’horizons de
ce qui se fait de mieux sur le petit écran mondial.
Kevin Spacey, Robin Wright, Gillian Anderson,
Vera Farmiga, Jim Caviezel, Taraji P. Hansen, Michael Emerson, Woody Harelson,
Matthew McConauphey, TimRoth, DSean Bean, James Woods, James Spader… la liste
est longue des stars qui sont devenues des habitués des séries télévisées. On peut leur ajouter des acteurs comme
Tom Selleck, Donnie Wahlberg, Josh Halloway, Nestor Carbonell, Jessica Lange…
tous attirés par la force des productions pour le petit écran. Les grands studios
se font la guerre pour passer
devant les autres en termes d’audiences. ABC, BBC, HBO, NBC, Netflix… Chacun
son équipe, avec souvent de grands réalisateurs qui passent à la production
pour la télé. C’est le cas de David Finsher pour Hosue Of Cards. C’est aussi le
cas pour Jonathan Nolan pour Person of Interest, avec l’apport de J.J. Abrams. Si
aujourd’hui, des produits phares comme House of Cards sont portés par des noms
comme Kevin Spacey et Robin Wright, d’autres séries sont très bien ficelées,
avec des acteurs au poil, un script solide et une mise en scène qui n’a rien à
envier au meilleur du cinéma américain.
Regard historique
C’est le cas, dans Hell On Wheels. S’il
y a, en ce moment, une série qu’il ne faut pas rater, c’est bien
celle-ci. Intitulée Hell on Wheels, c’est toute l’histoire de
l’Amérique qui y est condensée. De la guerre de Sécession à la liaison par voie
ferré entre l’Est et l’ouest, en passant par les conflits sanglants avec
les tribus indiennes, les magouilles politiques, la rivalité Nord-Sud ou encore
l’implantation de l’église comme pilier social, Hell on Wheels rend compte
d’une Amérique folle, créée dans le sang sur les cadavres de tant
d’immigrés allemands, irlandais, norvégiens, italiens et autres.
L’histoire débute avec la fin de la guerre de Sécession. Cullen Bohannon,
joué par un excellent Anson Mount, part en cowboy solitaire vers l’aventure
pour venger le meurtre de sa femme par les nordistes. Il finit chef de sécurité
sur un chantier de chemin de fer devant rallier San Francisco en passant par
les Rocheuses. C’est là que l’intrigue de la série prend forme.
Travailleurs du monde, tous réunis pour un avenir meilleur, à la merci d’un
patron, fin politicien et magouilleur de première. C’est là qu’il rencontre un
allié black, campé par un surprenant Common. Les deux hommes devront tirer leur
épingle du jeu dans un monde en friche où tous les coups sont permis.
L’enfer sur roues d’où est tiré le titre de la série fait défiler
alors tous les soubassements de la société américaine moderne.
Classique revisité
Dans ce cas de figure des séries qui
reviennent sur des classiques pour les revisiter, il faut bien parler de
l’excellente Bates Motel. Entre frissons, suspense et grand acting, Bates
Motel est une série de tous les superlatifs. L’histoire de cette mère qui
achète un motel perdu sur une coté déserte pour recommencer une nouvelle vie
tient en haleine de bout en bout. C’est la genèse de « Psychose »
d’Alfred Hitchcock. Diffusée en ce moment sur 13ème Rue, Bates Motel met en
vedette Vera Farmiga dans un rôle taillé sur mesure. Mère courage, doublée
d’une fine tacticienne, elle mène son petit monde d’une main de fer pour
arriver à se faire une place parmi les autres. Un époux mort par accident ou
pas, un fils qui a des dons de sérial killer, un autre rejeton, un peu
criminel, mais bon coeur, Norma et son fils Norman vont changer la vie de ce
patelin paumé, qui a des apparences de bourgade calme et sans
problèmes. Mais au fond, Bates Motel révèle tout le non-dit, le caché au
fond des tiroirs des uns et des autres. Pour cette rentrée des séries,
Bates Motel s’affiche comme un sérieux client bien partie pout plusieurs
saisons tant l’intrigue est ficelé et l’écriture limpide. Le tout porté par
Vera Farmiga, au jeu épuré, froid et sans fioriture. Avec un créateur
comme Anthony Sipriano, la série est déjà bien portée par la critique aux
USA où elle diffusée depuis mars 2013.
Serial Killer
La recette des tueurs en série paie
toujours. C’est ce filon qu’exploite la série The Fall. C’est la série qui marque le grand retour de la magnifique
Gillian Anderson. On se souvient, avec nostalgie de son rôle dans la
grande série X-Files, où elle a incarné le rôle de l’agent Dana Scully
aux côtés de David Duchovny, qui a joué l’agent Fox Mulder. Aujourd’hui, elle
vient de terminer le tournage d’une nouvelle série pour la BBC. Il s’agit
de The Fall, une production importante qui a déjà été sacrée meilleure série de
la BBC en 2013. C’est une histoire de traque. Quand
la police de Belfast se révèle incapable à résoudre un meurtre après 28 jours,
l’agent spécial Stella Gibson de la police métropolitaine est appelée au
secours pour résoudre cette énigme. En examinant le dossier, elle suspecte
qu’il ne s’agit pas d’une première victime et qu’un serial killer sévit dans la
ville. Ce dernier n’est autre que Paul, un homme marié avec deux enfants, qui
travaille en tant que conseiller de deuil. Très vite, les choses s’emballent
pour donner naissance à un magnifique jeu de pistes entre un agent qui est fin
limier et un tueur glacial et intelligent.
Voilà
donc trois séries importantes à ajouter aux grands crus comme Fringe, The
Following, Game Of Thrones, Rome, The Tudors, Damages, Lost et Prison Break.
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