Le grand écrivain new-yorkais, Paul Auster signe un ouvrage solide sur
sa vie, le passé, l’écriture, les hésitations, l’amour et le temps qui passe.
Un livre condensé comme un témoignage à vif sur le métier d’écrivain.
Si le passé remplit de nombreuses
pages de ce magnifique livre, Paul
Auster y parle surtout de demain, du futur, ce e qu’il a appris du temps qui est passé. Chronique d’hiver e
n’est pas un texte triste, mélancolique sur des épisodes plus ou moins heureux
de la vie d’un écrivain. Non, c’est un livre de bonheur. Bonheur d’avoir vécu,
de vivre encore, avec la promesse d’avoir encore, des jours devant soi, pour se
connaître mieux. C’est de cela qu’il
est question dans ces textes, une quête continue, et sans relâche, au
jour le jour, pour faire le tour de soi, définir quelques contours et prétendre
avoir appris quelque chose sur soi. Certes, ce regard par dessus l’épaule nous
renvoie vers le jeune américain, féru de Base Ball, que Auster a été et continue encore de l’être. On côtoie un
jeune homme qui aime les femmes et qui découvre toute l’importance du corps
dans les relations humaines. Des
pans entiers de la vie d’un homme qui rêve, qui a des songes plein la tête et
qui fera tout pour ressembler à l’image qu’il s’est donné de lui-même. Puis, on
est également face à un autre Paul Auster, l’auteur, l’homme passionné pour les
lettres et l’écriture, celui qui doute, qui ne sait pas où il va, qui se
cherche, toujours. On retrouve au fil des pages, l’auteur qui a signé “L’invention
de la solitude”, que l’on a adoré à la sortie de « Léviathan, « Tombouctou »,
« Dans le Scriptorium », « Invisible » et tant d’autres
romans où il est toujours question du rapport de l’homme à son texte. Paul
Auster se positionne aujourd’hui comme un des piliers de la littérature
américaine moderne.
Editions Actes Sud. 220 dhs.
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