"Elle était belle. Comment
expliquer cette beauté qui me transportait dans des contrées impossibles à
décrire, même aujourd’hui ? Je ne le sais pas. Je ne saurai jamais comment elle
était belle. Mais elle était l’incarnation parfaite de la pureté. Aujourd’hui, je n’ai aucune image pour y glisser ses traits. Elle était sans visage ou
plutôt avait tous les visages, ceux du don, du pardon, de l’amour.
Cette même forme qui a été le
moule de tous les visages des autres femmes qui ont mené mes pas vers des
contrées où il faisait beau être un homme. Les femmes qui ont fait que
l’être en moi était descendu au tréfonds de l’âme pour y puiser le désir. J’ai
en mémoire une forme toujours vue de dos, non comme un refus, mais surtout une
pudeur qui cache son apparence pour laisser à l’imagination le soin de
remodeler le visage de l’amour selon le temps."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire