C’est donc fait. Le ministre de la Communication, Mustapha
El Khalfi, a remis, mardi soir, lors d’une rencontre avec les professionnels du
secteur de la presse, à Rabat, le projet du nouveau code de la presse aux
dirigeants du Syndicat national marocain de la presse (SNPM) et à la Fédération marocaine des éditeurs de
journaux (FMEJ). C’est là un pas important qui vient d’être réalisé sur un
chantier capital pour la démocratie au Maroc, mais qui a assez traîné en
longueur. Tout le monde se posait cette question : le nouveau code
prévoit-il encore des peines de prison pour les journalistes ? La réponse
ne souffre aucune ombre : « plus de peines de prison contre les
journalistes », affirme non sans soulagement le ministre de la
Communication Mustapha El Kahlfi. Ce dernier a précisé pour ALM que c’est là un
grand acquis pour la presse nationale. Ce projet a mis le temps qu’il fallait
pour ne rien laisser au hasard. Nous avons mis les bouchées doubles pour que ce
code réponde vraiment aux attentes de toutes les parties intégrées dans ce
secteur clef de la vie démocratique marocaine ». Comme le stipule le
nouveau code de la presse, «la fermeture de journaux relève désormais de la
justice. L’autre point important à souligner est que le chef du gouvernement et
le ministère de l'Intérieur n'ayant plus la compétence d'agir dans ce domaine.»
Pour
Mustapha El Khalfi, ce projet «est le fruit d'un travail collectif et s'érige
en une grande réforme, en ce sens qu'il prévoit l'abrogation des peines
privatives de liberté, l'organisation du système de répression dans les procès
de diffamation, la mise en place d'un conseil national indépendant de la presse
et la reconnaissance juridique de la presse électronique.»
En effet, et
de manière plus concrète, ce nouveau code de la presse est composé de cinq
textes de loi. D’abord presse et publication, le statut de journaliste
professionnel, le conseil national de la presse, la presse électronique et enfin
le secteur de la publicité. Pour le ministre de la Communication, ce projet met
un terme à toute forme d’ambigüité au
niveau du cadre juridique du journalisme. Il définit désormais les normes de la
publicité et de la diffusion, deux points essentiels pour la presse marocaine. Ce qu’il faut aussi rappeler que l’entrée en
vigueur de ce nouveau code de al presse est prévue avant la fin 2014. Mais
avant cela, le nouveau code doit être adopté par un conseil de gouvernement
puis par les deux Chambres du Parlement.
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