La traque des
Marocains «jihadistes» en Syrie s’intensifie. Dernier fait en date, l’annonce
par le ministère de l’Intérieur marocain de l’arrestation, le 25 mai 2014, de deux individus impliqués
dans l'embrigadement et le recrutement de combattants marocains en Syrie. Ce petit groupe officiait à Fès en facilitant le passage des Marocains en
Syrie, via la Turquie. Un autre coup de
filet qui vient s’ajouter à plusieurs autres, qui ont émaillé toute l’année
dans différentes régions du pays, à Tétouan, Fnideq, Mdiq, Nador, Tanger et
ailleurs. La police marocaine agit constamment avec anticipation et arrive à
démanteler des groupuscules avant de passer à l’acte et de conclure leurs
transferts de recrues vers la Syrie. Un travail salué par la communauté
internationale qui prend la stratégie marocaine de lutte contre le terrorisme
et le recrutement pour le « Jihad » comme un exemple pour gérer les
flux d’activistes qui font la campagne de Syrie. Dans ce sens, la commission
européenne travaille sur un rapport détaillé sur les filières de recrutements,
les modes de financements et les effectifs en place sur le sol syrien. On peut
d’ores et déjà affirmer que la vision marocaine y est prédominante tant les
pays partenaires de Rabat comme la France, l’Espagne ou la Belgique s’appuient
sur l’expertise marocaine qui a réussi à
neutraliser plus de 113 cellules dormantes en une décennie de lutte contre le
terrorisme.
Mais le point le plus important à gérer aujourd’hui pour le
Maroc, c’est le retour des «combattants de Syrie ». Riche de l’expérience
afghane, les autorités marocaines ne laissent rien au hasard dans leur approche
des « Marocains de Syrie ». Il est évident que la radicalisation sur
place, les affres de la guérilla et l’horreur des fronts galvanisent les
troupes, mais une fois on rentre au pays, des enquêtes minutieuses sont
entreprises. Certains sont condamnés à la prison pour éviter tout dérapage.
C’est dans cette logique qu’il faut comprendre le communiqué de presse rendu
public par certains « jihadistes » qui font leur « Mea culpa »
et affirment avoir compris leur erreur de s’être engagés dans un conflit qui ne
concerne pas le Maroc, sinon sur le plan sécuritaire, au retour des recrues,
qu’il faut quadriller pour ne pas semer la terreur sur le sol marocain. Une
tâche maîtrisée par la DGSN et la DGST, qui suivent à la trace tous les
mouvements, remontent le cours des filières, connaissent les connexions et les
ramifications, s’appuyant sur une base de données des plus à jour dans tout le
pourtour méditerranéen.
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