Le débat enfle sur les aptitudes de Badou Zaki à faire
quelque chose avec le onze marocain de football. Dans le taxi, ce matin, le
chauffeur semble être dans la confidence. Pour lui, Zaki « gagnera la
Coupe d’Afrique 2015. Après, il va prolonger son contrat et le Maroc ira au
Mondial 2018. On peut même jouer une demi-finale ». Rien que cela !
Le rêve est permis. Et il fait vivre. Ce n’est pas moi qui vais empêcher cet
homme de sombrer dans un songe aussi douillet. Car, ce sont souvent les arrangements
avec soi qui procurent la paix de l’âme. Si ce chauffeur de taxi se sent bien
en pensant déjà à une demi-finale contre la Mannschaft en 2018, et alors ?
Tant mieux. Il peut même visualiser dans son esprit, la finale, contre le
Brésil et un Marocain, pourquoi pas
Metouali, même à un âge très avancé, brandir la coupe du Monde, au grand
bonheur de tout un peuple. Eh oui, le rêve est beau. Il est bon. Il est doux.
Il donne un bon teint. Il fallait voir la lumière dans les yeux du taximan
quand il imaginait la scène de la demi-finale ! Un régal. Je me demande
juste pourquoi il s’est arrêté à la demi-finale ? Pourquoi pas la Coupe
décrochée et tout le tralala ? Autant rêver grand tant que c’est gratis. Non,
le taxiste a une théorie sur le rêve : «non dans un premier temps, on va
en demi. Après, on attaque les choses sérieuses et on pense à la finale ?
Chaque chose en son temps ». Tout à
fait, monsieur. Il a raison, il ne faut pas non plus avoir les yeux plus gros
que le ventre. Direct, comme ça, une finale, c’est un peu aller trop vite. Non,
la logique voudrait qu’on grimpe les échelons un à un. Donc, rendez-vous en 2018, au moins une demi
et si tout va bien, on réalise le Jackpot. Moi, cette idée me plaît. Et ce
chauffeur de taxi aussi.
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